Le dirigeant d’Attayar et ancien ministre des Domaines de l’Etat au sein du gouvernement Fakhfakh, Ghazi Chaouachi, n’y est pas allé par quatre chemins pour décrire l’actuel gouvernement de Hichem Mechichi. Pour lui, celui-ci n’a ni identité, ni vision ni programme…
«Il est sans odeur et sans goût», a-t-il continué à le fustiger lors d’une intervention médiatique accordée, ce mardi, 28 septembre 2020, à la radio Shem FM, estimant que c’est un gouvernement «très mystérieux» et que son action est caractérisée par l’improvisation et la faiblesse, notamment du fait de «sa volonté de satisfaire tout le monde».
Ghazi Chaouachi a, par ailleurs, affirmé qu’il y avait des tentatives de faire chanter le gouvernement Mechichi et de le soumettre à des conditions et à des diktats, de la part de certaines parties politiques (par allusion à Ennahdha et Qalb Tounes), exprimant sa crainte que ce gouvernement se retire après l’accumulation des échecs.
Mauvais perdant ? Bien que les propos de l’avocat ne soient pas forcément faux, force est de constater qu’il n’a toujours pas digéré la fin de mission du gouvernement précédent, au sein duquel son parti était très influent, évoquant «un accident de parcours» et «un [simple] soupçon contraignant Elyes Fakhfakh à démissionner».
Sur un autre plan, Chaouachi est revenu sur sa position vis-à-vis de l’indépendance de la justice, assurant que le pouvoir judiciaire tunisien est malade, du fait que la justice n’est, selon lui, pas indépendante des lobbies politiques et des hommes d’affaires. «Nous devons œuvrer à la libération de la justice pour qu’elle soit réellement le troisième pouvoir», a-t-il poursuivi.
C. B. Y.
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