Les Tunisiens n’ont rien à attendre des soi-disant démocrates réformistes toujours prompts à disserter d’une manière sélective sur les atteintes à la liberté, mais préfèrent se boucher le nez devant l’héroïsme d’Abir Moussi faisant face, quasiment seule, aux menaces et aux agressions des fascistes islamistes.
Par Lotfi Maherzi *
À l’origine de la pandémie de la Covid-19 qui se propage en Tunisie, une autre épidémie aussi pernicieuse : la prolifération de sots, de voyous, de voleurs, de misogynes et d’obscurantistes infiltrés dans les institutions, le parlement et les rouages de l’Etat pour les gangrener et s’accaparer tous les leviers de commande.
Tous ces arrivistes pilotés par des partis politiques islamo-mafieux volent, mentent, trahissent, défendent la corruption et les injustes et ferment leurs yeux par lâcheté et intérêt sur leurs injustices. Leur gestion des affaires depuis 2011 n’a apporté que ruine et goût de cendres. L’économie est devenue un désastre, la corruption : criarde, l’école : un naufrage, la religion : un extrémisme.
Le silence complaisant et jouissif des pseudos démocrates égarés
Alors quand Abir Moussi dénonce cette descente aux enfers et refuse de baisser la tête devant ces trafiquants de la démocratie, elle se fait harceler, insulter et agresser par cette meute islamiste et fasciste, aux cœurs noirs de rancœurs, pour que sa parole cesse d’être libres et pour que le débat parlementaire tourne à l’intimidation et à la violence verbale.
Cette véritable chasse aux sorcières amplifiée par la caisse de résonance de certains médias est confortée par l’absence de solidarité des politiques des courants sociaux-démocrates préférant, faute d’arguments politiques sérieux, présenter Abir Moussi comme le symbole de l’ancien régime tout en oubliant le nombre d’anciens RCD reconvertis en démocrates et sollicités dans tous les gouvernements, tous les partis politiques et dans la haute fonction publique et diplomatique. Ceux-là, on les tolère pour leur bourse, leur réseau et leur capacité de nuisance.
Rien à attendre de ces démocrates réformistes toujours prompts à disserter d’une manière sélective sur les atteintes à la liberté, mais préférant se boucher le nez devant l’héroïsme d’Abir Moussi face aux menaces et aux agressions des fascistes islamistes et se terrer dans un silence indifférent voir jouissif. Un silence révélateur d’un passé politique peu glorieux où l’état-major de ces démocrates silencieux a laissé, par dogmatisme idéologique, calcul politique ou tambouilles électorales, l’islam politique aux ordres de ses commanditaires turcs et qataris, s’accaparer avec discrétion des pans entiers de la société dont le secteur stratégique de la justice.
Paralysés par la peur de perdre leurs petits privilèges de petits partenaires des islamistes au pouvoir, ils préfèrent aujourd’hui clamer une neutralité infâme et irresponsable en se livrant à leur sport habituel du Ni Ni. Une pirouette qui les met dans l’impossibilité politique de choisir entre un militant du Parti destourien libre (PDL) et un fasciste d’Al-Karama, entre la patriote Abir Moussi et Rached Ghannouchi, le vendu aux Turcs et aux Qataris. Ils préfèrent se pavaner en se vantant de leur neutralisme factice, plutôt que de participer à un mouvement de sauvegarde patriotique. Et quand par malheur, ils s’expriment, leur voix se perd dans des commentaires craintifs et insipides loin de déplaire aux maîtres des lieux, puis s’élève quand il s’agit de se moquer d’Abir Moussi.
Une chasse aux sorcières menée par toute la classe politique au pouvoir
Pourquoi Abir Moussi est devenue la femme à abattre par les idiots utiles démocrates, les partisans de l’islam politique et les fascistes d’Al-Karama. D’abord parce qu’elle est la seule personnalité politique qui combat le régime infâme du «tawafok» (consensus) bricolé par les islamistes et consenti par l’ensemble des gouvernements qui par électoralisme, lâcheté ou confort calculé, ont pactisé avec l’islam politique et sa mouvance Ennahdha. Abir Moussi a compris que le grand renoncement était acquis dès le moment où ces démocrates, qui hier encore battaient le pavé pour une Tunisie démocratique et laïque, ont mis le doigt dans l’engrenage du «tawafok» en ouvrant large et sans compter les bras républicains à l’islam politique.
La présidente du PDL a été la seule à refuser de céder à ce simulacre politique et ses trahisons multiples. Elle s’y employait sans faiblesse, avec l’accord visible de plus en plus de Tunisiens, lassés de cet excès d’une cohabitation calamiteuse mais heureuse pour Ennahdha. Car tous gardent en mémoire ces écoles de l’enfer wahhabite, les assassinats politiques, l’affaire de l’organisation secrète et sa chambre noire, les cas graves de noyautage du ministère de l’Intérieur et l’entrisme discret et tentaculaire dans les entreprises publiques et les organes de l’Etat.
Puis cette femme démontre magistralement, contrairement à la médiocrité de ses adversaires au pouvoir, de réels traits de caractère d’un leader avec une volonté déterminée, intransigeante et peu encline à la complaisance. Elle attaque la corruption et l’islam politique de front parfois avec outrance avec cette certitude d’avoir raison contre les voleurs du printemps tunisien qui feignent à jouer la démocratie mais pour mieux la confisquer. Dès lors, elle devient pour ces tricheurs, qui auraient des choses à se reprocher, une menace à ne pas négliger et doit, par conséquent, être mise hors-jeux coûte que coûte même s’il fallait avoir recours à des méthodes bien plus violentes.
De plus, Abir moussi est peut-être la seule à avoir un programme construit et organisé autour d’axes de rénovation politiques et sociales, de transparence de la vie politique et de respect des lois, comme elle est la seule à s’engager à changer la constitution et le code électoral imposés par Ennahdha et quelques juristes égarés, qui consacrent un système partisan conduisant à l’impuissance de l’action politique. Elle est également la seule à dénoncer les réformes imposées par le FMI favorisant entre autre un détricotage des acquis sociaux et le démantèlement des services publics.
Enfin, sur le plan de l’éthique médicale, elle est la seule personnalité politique à dire la vérité sur son état de santé en annonçant sans hésitation sa contamination au Covid-19. Depuis que cette épidémie s’est transformée en une crise sanitaire, des cas de coronavirus ont été détectés chez des responsables politiques et des députés du parlement sans que la transparence ne soit totalement respectée. Abir Moussi a accepté cet exercice de transparence sans précédent en Tunisie, en annonçant son test positif dans une période de crise qui effraie la population. Un comportement exemplaire qui témoigne d’un haut niveau d’honnêteté morale et d’une proximité avec le peuple tunisien confronté à l’épreuve d’un rebond du coronavirus.
L’on comprend pourquoi pour de nombreux tunisiens Abir Moussi est aujourd’hui la seule personnalité politique qui donne de l’espoir et promet un entêtement farouche pour enrayer l’inéluctable déclin de la Tunisie. Elle est de plus en plus populaire avec des chances électorales confirmées par les sondages qui la replacent pleinement dans le jeu politique. C’est pour cela qu’elle est devenue la femme à abattre par des adversaires qui multiplient menaces, agression et injures qui sont en fait autant de signes qui montrent que le PDL est passé d’un parti d’opposition à un parti aspirant à gouverner.
Quant à l’absence de solidarités de démocrates aux ordres, rappelons les propos d’un diplomate chinois qui disait récemment concernant la position critique des Occidentaux envers la Chine et de leur soumission aux États Unis : «Ceux qui vivent à genoux n’aiment pas voir les autres debout». Restez à genoux messieurs, Abir Moussi demeure avec un entêtement combatif farouche debout face à votre adversité et à celle de la meute islamo- fasciste.
* Universitaire.
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