Le député démissionnaire du Bloc national, Hatem Mliki, a dénoncé, ce mercredi 14 octobre 2020, à la radio nationale, l’ingérence du parti Ennahdha dans les affaires des autres groupes parlementaires, assurant que des députés nahdhaouis, à l’instar de Noureddine Bhiri et Sayed Ferjani, étaient à l’origine de la division de son bloc, en ayant pris contact avec certains de ses membres pour les inciter à assister à la réunion de samedi dernier. Une réunion «illégale» selon Mliki.
Pour rappel, au cours de cette réunion, Ridha Charfeddine a été élu comme nouveau président du Bloc national, succédant ainsi à Hatem Mliki. Or, pour ce dernier, l’élection était illégale car elle a connu, d’une part, la participation de nouveaux membres n’ayant pas encore complété le processus de leur adhésion selon le règlement interne du bloc, et, d’autre part, l’absence d’autres membres qui étaient contraints d’observer une quarantaine sanitaire en attendant les résultats de leurs tests Covid-19.
Hatem Mliki est dans le même contexte, revenu sur la décision du Bureau du Parlement de déclarer Ridha Charfeddine comme nouveau président du Bloc national.
«Les blocs d’Ennahdha, d’Al karama et de Qalb Tounes ont ajouté un nouveau point à l’ordre du jour de la réunion du Bureau du Parlement, pour déterminer le nouveau président du Bloc national, alors que celle-ci était consacrée aux des décisions urgentes en relation avec la Covid-19», a-t-il assuré.
Selon Mliki, la décision du bureau de l’ARP avait pour but de contourner son refus catégorique de l’examen du projet de loi de la protection des sécuritaires et surtout de l’amendement du décret 116 qui organise le secteur audiovisuel. «Une arnaque» ayant pour seul but l’annulation des autorisations pour la création de nouveaux médias, selon l’ex-député de Qalb Tounes, car le gouvernement avait déjà préparé tout un projet de loi règlementant le secteur médiatique.
«Notre problème, c’est la dictature de la majorité», a-t-il encore regretté.
C. B. Y.
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