Le projet d’amendement du décret-loi n°116 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle et portant création de la Haica ne doit pas passer. Présenté par Al-Karama (la coalition des «Frerèt», ce ramassis de ploucs complexés conduit par l’agitateur Seifeddine Makhlouf) et soutenu vigoureusement par l’alliance islamo-affairiste, ce projet menace la sécurité nationale et vise à plonger le secteur audiovisuel et tout le pays dans la pagaille et le chaos. L’opinion publique doit prendre conscience de son extrême dangerosité et le combattre.
Par Chedly Mamoghli *
Si ce projet, qui a été adopté le 9 juillet dernier en commission, est adopté en plénière, le blanchiment de l’argent sale, déjà opéré dans le secteur immobilier, se fera désormais dans celui de l’audiovisuel. Tous les mafieux, gros bonnets de la contrebande et des trafics en tout genre auront leurs chaînes de télé, manipuleront l’opinion publique et auront une arme redoutable pour faire la propagande des politiciens véreux qui servent leurs intérêts et pour détruire la réputation des politiciens et des responsables intègres qui refuseront de se soumettre à leurs diktats et desideratas.
Un projet visant à légaliser le banditisme médiatique
Ce projet de la coalition des «Frerèt» cherche à déréguler le secteur et ouvrir la porte à tous les excès et à la «hamagia» (gabegie) dans l’impunité la plus totale.
Les voyous ont massacré l’économie, affaibli l’Etat et compromis l’avenir des jeunes générations, et maintenant ils veulent massacrer définitivement les médias pour renforcer leur contrôle sur le pays, qu’ils ont pris en otage.
Ce projet d’amendement s’inscrit dans le cadre du projet de démantèlement de l’Etat et de la guerre d’usure qui lui est livrée. Entre terrorisme, contrebande, affairisme, sabotage organisé du secteur énergétique et minier, Assemblée gangrénée par les ripoux, etc., maintenant la boucle sera bouclée avec ce projet du banditisme médiatique.
Un projet présenté par la coalition des «Frerèt» ennemie de l’Etat et soutenu par le pape de l’affairisme véreux, le président de Qalb Tounes, ne peut être que fatal pour le pays. Nabil Karoui, le manipulateur professionnel, salive devant ce projet d’amendement parce qu’il régularisera la situation illégale de son outil de propagande Nessma TV (ou plutôt Karoui TV), alors qu’il raconte à qui veut encore l’entendre qu’il n’a plus rien à voir avec Nessma. Or, cela est totalement faux. D’abord, qui peut encore croire ce fieffé menteur qui n’a aucune crédibilité? Même le roi des cons hésiterait à lui faire crédit. Ensuite, la preuve a été fournie que Karoui est encore actionnaire de Nessma et puis, il suffit juste de regarder les programmes de Nessma pour vérifier que sa ligne éditoriale est entièrement indexée sur l’agenda politique de l’affairiste véreux et de ses intérêts personnels. Aucune opinion n’y est tolérée si elle n’est pas conforme aux positions de Nabil Karoui et de Qalb Tounes. Et même ceux et celles qui sont victimes des mensonges et des désinformations dont Nessma se fait sa spécialité dans le paysage audiovisuel, n’ont même droit à un droit de réponse dans cette chaîne, totalement vouée à défendre les intérêts de Nabil Karoui et à «défoncer» ses adversaires dans les milieux médiatiques et politiques
Hichem Mechichi doit défendre l’honneur de son gouvernement
Enfin, un projet d’amendement concernant ce décret-loi n° 116 émanant du gouvernement a été présenté et comme le stipule l’article 62 de la Constitution, les projets de loi ou d’amendement du gouvernement sont prioritaires. Par conséquent, si le projet présenté par la coalition des «Frerèt» est priorisé sur celui du gouvernement, c’est que la présidence de l’Assemblée, assurée par Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et allié de Nabil Karoui et Qalb Tounes, piétine le droit, le règlement et les convenances ce qui ne nous étonne pas venant de ces gens mais qui entraînera les institutions dans une situation de non droit.
Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, certes soutenu par les islamistes et le parti de Karoui et desquels la survie de son gouvernement dépend, doit exiger que la loi soit respectée et que le projet d’amendement du gouvernement soit priorisé. Il doit défendre son honneur, celui de son gouvernement et celui des institutions de l’Etat.
Un projet d’amendement soutenu par Makhlouf, Karoui et Ennahdha ne peut être que suicidaire pour le pays. Il faut le combattre et le rejeter. L’amendement des voyous ne doit pas passer.
* Juriste.
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