Wadie Jary, président de la Fédération tunisienne de football (FTF), a indiqué, hier soir, lundi 19 octobre 2020, qu’il avait présenté sa candidature à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) le 17 septembre 2020, soit près de 2 semaines avant que Tarek Bouchamaoui ne sollicite le soutien de la FTF. Mais dans tous les cas, aucun des deux Tunisiens ne peut présider la CAF, selon Jary.
Par Cherif Ben Younès
«Ce qui se dit est faux : Bouchamaoui n’a pas été appuyé par les fédérations. S’il avait eu le soutien de 27 pays, la FTF l’aurait appuyé et c’est ce que je lui ai fait comprendre», a poursuivi Jary, sur Attesia TV, pour répondre, notamment, à la version de l’ancien président de la commission d’arbitrage de la CAF, assurant qu’un autre candidat bénéficie déjà de l’appui de 40 fédérations, ce qui lui garantit théoriquement la victoire.
Par ailleurs, la raison pour laquelle Jary s’est présenté à la présidence de la CAF est de garantir un siège au sein du comité exécutif, a-t-il expliqué.
Tarek Bouchamaoui n’a pas aidé les clubs tunisiens
Jary a mis, d’autre part, en doute, la pertinence, pour le football tunisien, de la présence de Tarek Bouchamaoui dans les instances de la CAF…
«Cela m’étonne qu’on dise qu’il a beaucoup aidé les Tunisiens. Nous avons souffert quand il était à la tête de la commission d’arbitrage. Nous avons été lésés par les arbitres et aucun séminaire n’a été organisé en Tunisie durant cette période. Nous n’avons été soulagés qu’après son départ. Nous savons qu’il vit en Egypte et malgré cela, il n’a pas rendu visite à notre délégation durant la CAN», a développé l’ancien joueur et président de l’Union sportive de Ben Guerdane, tout en mettant en avant ses «services» à lui à l’égard du football tunisien.
«J’ai été le premier à avoir défendu l’Espérance en 2018 et c’est la FTF qui était derrière la suspension d’Azaro (attaquant d’Al Ahly lors de la finale de la Ligue des champions). La CAF, les Marocains, les Egyptiens et même les Tunisiens m’ont critiqué pour ma prise de position. Où était Bouchamoui quand l’Espérance a été sanctionnée (lors de la finale de l’année d’après contre le Wydad) ? Il était à la tête de la commission des compétitions. Qui a défendu le CSS et qui a évité au CA une exclusion de la Ligue des champions ? C’est Wadie Jary. Tout cela aurait pu me coûter cher. Alors qu’on arrête de dire qu’il a aidé les Tunisiens», continue le patron de la FTF depuis 2012, en se montrant peu élégant envers son, désormais, concurrent, et assez sévère à son encontre, car, du fait des postes qu’occupaient les deux hommes, il est injuste de comparer leurs actions en faveur du football tunisien.
Alors que la fédération nationale se doit de défendre les intérêts footballistiques de sa nation, une commission continentale est avant tout tenue d’être neutre envers tous les clubs africains.
Dans l’affaire du Croissant sportif chebbien, la FTF a appliqué la loi
Sur un autre plan, Wadie Jary est revenu sur la décision de geler les activités sportives de Croissant sportif chebbien (CSC), expliquant que la FTF a, dans ce dossier, appliqué la loi à la lettre, suite aux nombreux dépassements du club, qui a refusé de payer les amendes qui lui ont été infligées par la fédération.
Malgré la vague de populisme qui entoure ce dossier, exprimée notamment par les chroniqueurs présents, la position de Jary et de sa fédération est irréprochable. Il est, en plus, inconcevable d’enfreindre la loi et d’annuler la sanction sous prétexte que les supporteurs sont mécontents.
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