Selon Kheireddine Zehi, vice-président du Bloc de la réforme nationale, il s’est avéré que la nouvelle coalition parlementaire, qui constitue le noyau dur de la ceinture politique du chef du gouvernement Hichem Mechichi, à savoir Ennahdha, Qalb Tounes et Al-Karama, ne détient pas une majorité de 120 députés au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), contrairement à ce qu’elle prétendait.
L’invité de la radio nationale a déclaré, ce jeudi 22 octobre 2020, que le vote d’un projet de loi fondamentale, proposé par le ministère des Affaires étrangères, a montré, en début de semaine, que ladite coalition ne pouvait pas réunir plus que 102 voix, soit 7 de moins que le nombre nécessaire pour faire passer des lois au Parlement.
Cela explique sans doute la décision de reporter le vote concernant l’amendement du décret-loi 116 relatif à la communication audiovisuelle, que la troïka voulait passer à tout prix.
Dans ce cadre, M. Zehi a dit que son bloc a été surpris du retrait du projet de loi gouvernemental, qui concerne aussi la communication audiovisuelle, par le chef du gouvernement Hichem Mechichi, sous-entendant que ce dernier a voulu, par ce geste, faciliter la tâche de la troïka.
Il l’a, par ailleurs, appelé à réviser sa position, soulignant que mardi prochain, des représentants du Bloc de la réforme le rencontreront, notamment pour débattre de cette question.
Le parlementaire a, sur un autre plan, estimé que la coalition Al-Karama faisait fréquemment preuve de violence au sein de l’ARP, rappelant que plusieurs députés ont en fait les frais, à l’instar de Samia Abbou, Abir Moussi, Mustapha Ben Ahmed ou encore Nesrine Laamari.
C. B. Y.
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