Pour commémorer le 10e anniversaire du décès de Tahar Chériaa, père spirituel du cinéma tunisien et fondateur des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), premier festival de cinéma d’Afrique et du monde arabe, TV5 Monde propose à ses téléspectateurs le documentaire ‘‘Tahar Chériaa à l’ombre du Baobab’’ de Mohamed Challouf.
Le film sera diffusé le dimanche 1er novembre à 21h05 avec rediffusion le lundi 9 novembre à 13h25 (temps universel). Et il sera disponible à partir du 4 novembre sur la plateforme tunisienne de streaming Artify.
Dans ce documentaire d’une durée de 52 minutes, produit en Tunisie en 2015, Mohamed Challouf raconte le parcours de cet enfant de Sayada, créateur dès 1966 des JCC, parrain du Fespaco, ui a très tôt saisi la nécessité vitale de décoloniser les écrans. Grand ami des pionniers du cinéma africain, Ousmane Sembène, Tawfiq Saleh et Moustapha Alassane, il a tracé la voie d’une création culturelle indépendante.
Mohamed Challouf donne la parole à des proches de Cheriaa : son ami de jeunesse, le cinéaste Mohamed Kouidhi, sa fille Balkis Cheriaa, ses amis durant les premières années de la FTCC et de la fondation des JCC : Moncef Ben Ameur, Moncef Charfeddine, Jalila Hafsia, Hthili Chaouach, Khalifa Chater. Mais aussi le cinéaste et critique du cinéma Ferid Boughedir, le réalisateur du premier long métrage tunisien Omar Khelifi. Ses amis intimes d’Egypte : Tawfiq Saleh et Ateyyat El Abnoudy, quelques membres du fameux groupe «le Baobab», et les pionniers du cinéma africain: Sembene Ousmane, Timité Bassori, Moustapha Alassane, l’ex-directrice du cinéma au Sénégal Annette M’baye d’Erneville, le fondateur des ciné-clubs au Maroc Noureddine Sail… Tous ont été, et chacun à sa manière, complices de Tahar Cheriaa dans la lutte pour l’émergence d’une industrie cinématographique au service du cinéma d’auteur en Afrique.
I. B.
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