Les créances de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) auprès de ses clients privés et publics explosent et ont atteint 2.201 millions de dinars tunisiens (MDT) jusqu’à fin septembre 2020, contre 1.662 MDT à fin 2019.
Ces dettes sont répartis entre secteur privé, administrations et institutions publiques et municipalités, précisent Abderrahime Taamallah, directeur central de la distribution de l’électricité et du gaz, et Moncef Mahbli, directeur chargé de la direction de paiement, dans une interview accordée, ce mercredi 4 novembre 2020, à l’agence Tap.
La même source ajoute que les dettes publiques ont atteint 1.082 MDT, réparties comme suit : administrations publiques (435 MDT), municipalités (182 MDT) et institutions publiques (466 MDT).
Quant aux dettes du secteur privé, dont en particulier les clients résidentiels, elles ont atteint 1.118 MDT, ajoute encore les deux responsables, en affirmant que ces impayés aggravent la situation financière de la société.
«Cela impacte également la mise en place du plan annuel d’investissement, le développement du réseau, la réalisation des grands projets, et empêchera l’assainissement du réseau, sa maintenance ainsi que la qualité des prestations», a déploré Abderrahime Taamallah, et d’ajouter : «Le règlement du dossier du recouvrement des dettes est une priorité, d’autant que la société a présenté au ministère des Finances tous les documents nécessaires».
D’autre part, le directeur central de la distribution d’électricité et de gaz a affirmé que certains quartiers sont classés comme «points noirs», et sont difficiles d’accès pour les agents de la société, essentiellement lors des coupures d’électricité.
«Certains quartiers se considèrent au-dessus de la loi !», a-t-il déploré, en ajoutant que les gents sont visés par des menaces et sont souvent agressés (violences physiques et verbales) dans lesdites zones. Il a également affirmé que depuis 2011, le nombre total d’agressions contre les employés de la Steg a atteint 572.
Y. N.
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