La visite en Tunisie, ce vendredi 6 novembre 2020, du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, s’est soldée par un accord sur le rapatriement d’une vingtaine de Tunisiens radicalisés et en situation irrégulière, qui ont purgé leurs peines de prison en France. «A condition de préserver leur dignité et leur permettre d’épuiser tous les recours en France avant leur expulsion», précisent les autorités tunisiennes.
Reçu par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, le ministère des Affaires étrangères Othman Jerandi, son homologue Taoufik Charfeddine, puis le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, Gérald Darmanin a officiellement annoncé que sa visite est «riche et denses», tout en soulignant «l’excellente relation entre les deux pays, qui se poursuit et s’intensifie dans tous les domaines».
Mais derrière les déclarations de courtoisie, il faut savoir que cette visite avait essentiellement pour objectif de trouver un accord avec la Tunisie pour le rapatriement de Tunisiens radicalisés et en situation irrégulière.
Selon des médias français, une vingtaine de Tunisiens ayant purgé leur peine de prison seront rapatriés dans les jours à venir, alors que 40 autres, figurant dans la liste présentée par le ministre de l’Intérieur français, devraient également rentrer en Tunisie, une fois libérés et que tous les recours judiciaires seront épuisés.
La même source explique, par ailleurs, que les autorités françaises font parfois face à des obstacles pour l’expulsion d’étrangers en situation irrégulière, notamment si la personne ne dispose pas d’un titre d’identité, «l’État doit obtenir l’accord du pays d’origine, à travers l’émission d’un laissez-passer consulaire, dans des délais suffisants (avant la fin de la durée de rétention)».
Rappelons que l’attentat de Nice, jeudi 29 octobre 2020, qui a fait 3 morts, a été perpétrée par un Tunisien de 21 ans, Brahim Issaoui, qui avait rejoint illégalement l’Italie, avant d’entrer en France, quelques jours avant l’attaque. Suite à quoi le président français, Emmanuel Macron avait chargé M. Darmanin de venir en Tunisie, sachant qu’il s’était rendu au Maroc fin octobre et qu’il est attendu en Algérie, aujourd’hui.
Y. N.
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