Beaucoup semblent être contents de la défaite de Donald Trump aux présidentielles américaines mais si on analyse les 4 années de Trumpisme, on constate une certaine réussite qui contraste avec les résultats mitigés des mandats de Barack Obama ou de Bill Clinton, pourtant largement plébiscités à travers le monde, y compris par les Tunisiens, mais qui se sont montrés inefficaces, notamment sur le plan économique.
Par Hichem Cherif *
Il faut dire que celui dont les frasques à répétition ont transformé au regard du reste du monde en une sorte de «clown» a négocié durant son mandat à la Maison Blanche quatre accords de paix au Moyen-Orient, quelque chose que 71 ans d’intervention politique et une guerre sans fin n’ont pas produit.
Le «clown» de la Maison Blanche est le premier président américain à n’avoir pas impliqué son pays dans une guerre à l’étranger depuis Eisenhower.
Le «clown» de la Maison Blanche a eu, par ses choix protectionnistes souvent décriés dans le reste du monde, le meilleur impact sur l’économie de son pays. Il a créé des emplois et fait baisser le chômage des noirs et des latinos causés par son prédécesseur pourtant largement plébiscité par les minorités.
Le «clown» de la Maison Blanche a exposé au regard du monde la corruption profonde et généralisée au sein du FBI, de la CIA et de la NSA qui sont à l’origine de nombreuses guerres ou putschs dans le monde.
Le «clown» de la Maison Blanche a cessé de faire supporter par son pays l’essentiel des charges de l’Otan que certains de ses partenaires de l’alliance ont cessé de payer, amenant ainsi ces derniers à s’acquitter de leurs charges.
Le «clown» de la Maison Blanche a neutralisé les Nord-Coréens, les dissuadant de développer davantage leur armement nucléaire, de lancer des missiles sur leurs voisins et de menacer la côte ouest des États-Unis.
Le «clown» de la Maison Blanche a transformé les relations avec les Chinois en taxant leurs produits fabriqués à bas prix avec une main d’œuvre corvéable à merci, ramenant ainsi des centaines d’entreprises à se relocaliser aux États-Unis et relançant une économie qui montrait des signes d’essoufflement.
Le «clown» de la Maison Blanche a réduit les impôts, augmenté le remboursement standard de l’IRS, fait que le marché boursier soit passé à des paliers records, ce qui a influencé positivement les pensions de dizaines de millions de citoyens de son pays.
Certes, vous êtes nombreux à ne pas l’aimer. Beaucoup d’entre vous le détestent même et le méprisent. Pourtant, il a servi les intérêts de son pays. Peu de dirigeants dans le monde, et notamment dans notre région, peuvent se targuer d’avoir fait autant.
Personnellement, je me fiche du personnage; je ne sais pas si je voudrai boire un verre avec lui, mais je préfère un leader fort qui n’a pas peur de prendre des décisions fortes et courageuses pour l’intérêt de son pays, et non pour l’intérêt d’un parti ou d’un pays tiers, comme le font beaucoup de nos dirigeants.
On n’a pas besoin de quelqu’un pour nous faire la leçon, jour et nuit, mais d’un leader qui lève les obstacles pour libérer les énergies, nous libérer des interférences extérieures, et gérer le pays pour le bien de tous, en tenant compte du présent pour bâtir le futur et cesser de regarder le passé.
Un «clown» comme Donald Trump, atypique mais patriote et efficace, on en rêve pour la Tunisie.
* Avocat.
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