Béchir Akrémi, l’ancien procureur général de la république près du tribunal de grande instance de Tunis a nié en bloc les accusations de manquements dans l’instruction des affaires d’assassinats politiques, et assure avoir demandé la levée du devoir de réserve lié à sa fonction, afin qu’il puisse «éclairer l’opinion publique».
C’est ce que rapporte l’agence Tap, dans un article publié ce mardi 24 novembre 2020, en précisant que Béchir Akremi affirme avoir déjà demandé à être entendu par le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que par le Conseil de l’Ordre judiciaire.
Rappelons que ces accusations dont fait l’objet Béchir Akremi, qui était chargé de l’affaire sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (assassinés par des extrémistes religieux, le 6 février et le 25 juillet 2013, Ndlr), sont portées contre lui, depuis plus de 5 ans par le comité de défense des deux martyrs et ont été «confirmées» hier, par le premier président de la cour de cassation, Taieb Rached.
Ce dernier a indiqué, à l’émission «Rendez-vous 9», sur Attessia TV, que des manquements ont été constatés dans les dossiers, citant notamment le retrait d’un document et la non convocation de Ameur Belazi, un des accusés dans cette affaire.
«J’ai l’impression qu’il est au dessus de la loi», avait indiqué M. Taieb, en affirmant que son confrère fait l’objet de plusieurs suspicions.
On notera aussi que le premier président de la cour de cassation, a été accusé à son tour par M. Akremi de corruption, accusations que le concerné a également nié en bloc, hier soir, lors de son interview…
Y. N.
Donnez votre avis