La députée Attayar, Samia Abbou, a estimé que le discours du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prononcé ce matin à l’ouverture de la plénière consacré à l’examen projet de loi de finances 2021 était vide et manquait de sincérité : «Vous n’avez fait que marquer votre présence ! De toute façon, ce n’est pas vous qui gouvernez, ni moi, ni personne ici : la Tunisie est gouvernée et contrôlée par la mafia et les lobbies de la corruption».
Selon Samia Abbou les lobbies choisissent des personnes douteuses qu’ils aident à accéder au pouvoir «et cela s’appelle ceinture politique prétendant gouverner, mais en réalité on sait tous, que le système d’avant 2011 (avant la révolution, Ndlr) est le même et c’est la mafia qui contrôle tous les secteurs, et qui a la mainmise sur la Tunisie», a-t-elle dit, en ajoutant : «Aujourd’hui, ils vous flattent et vous félicitent pour votre travail, car vous servez ce système, mais le jour où vous leur direz non, vous subirez le même sort que vos prédécesseurs».
La députée Attayar a également déploré que les richesses du pays soient contrôlés par les lobbies : «Dire que le pouvoir appartient au peuple est certainement l’un des plus grand mensonge, le pouvoir revient à quelques familles, qui sous l’aile de la mafia, gèrent les secteurs et en tirent profit. Ne soyez pas au cœur de ce système», a-t-elle ajouté en s’adressant au chef du gouvernement.
Samia Abbou a également appelé M. Mechichi à être sincère et à larguer les partis épinglés par la Cour des comptes (en référence notamment à Qalb Tounes), «et qui ont fait tomber le gouvernement Fakhfakh, sous prétexte d’une affaire de conflit d’intérêts, mais en réalité c’est parce qu’il a refusé d’élargir la ceinture politique pour intégrer ceux qui sont liés à des affaires de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale et qui sont mouillés jusqu’au cou dans la corruption», a ajouté l’élue Attayar.
«Œuvrez pour le bien du pays et soyez sincère avec les Tunisiens et on ne vous laissera pas seul ! On soutiendra toute démarche qui servira l’intérêt de la Tunisie et de son peuple», a-t-elle conclu.
Y. N.
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