Les affrontements entre la police et des supporteurs du Croissant sportif de Chebba se poursuivent, dans la soirée de ce mardi 1er décembre 2020, dans différents endroits de cette ville relevant du gouvernorat de Mahdia, et notamment près des urgences de l’hôpital local...
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène, qui a atteint les maisons et l’hôpital, pour disperser les protestataires qui les ont caillaissés, et dont certains étaient munis de cocktails Molotov.
Plusieurs habitants ont dénoncé l’usage excessif du gaz lacrymogène et selon un membre du croissant rouge du bureau de Chebba, on compte des blessés, aussi bien dans les rangs des manifestants que des policiers : «Il faut que ça s’arrête avant que la situation ne devienne ingérable», a-t-il déploré.
«A l’hôpital local, il n’est plus possible de travailler dans ces conditions. Nous avons des patients dont l’état pourrait s’aggraver à cause du gaz lacrymogène, déplore un médecin», qui dit avoir alerté le directeur de l’établissement sanitaire pour trouver une solution et protéger les patients.
Rappelons que les supporters du CSC protestent contre la décision, le 18 octobre dernier de la Fédération tunisienne de Football, relative au gel des activités de leur club. Plusieurs mouvements ont été observés depuis, notamment une migration clandestine collective, le 12 novembre dernier (les participants avaient pris le large mais sont revenus à bord le jour même)
La tension est montée suite à la décision du TAS de rejeter la requête du CSC, et les mouvements de protestation ont repris, aujourd’hui.
On notera que les supporteurs et les responsables du club accusent le président de la FTF Wadii Al-Jari, d’être responsable de cette situation, tout en estimant que le conflit entre les deux parties a éclaté après que le CSC ait émis la volonté de demander un audit sur les comptes de la FTF.
Y. N.
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