Lors de sa visite ce soir, vendredi 4 décembre 2020, à l’hôpital régional de Jendouba, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a été accueilli, dans sa ville d’origine, par des habitants qui ont manifesté leur colère en le huant et en criant «dégage». Ces dernier estiment que tous les responsables, sans exception, et à leur tête le chef du gouvernement, sont responsables du drame survenu, hier, dans l’établissement sanitaire.
Encore sous le choc suite au décès du Dr Badreddine Aloui, tombé dans la cage de l’ascenseur de l’hôpital, en panne depuis des années, les habitants de Jendouba ont estimé que la visite du chef du gouvernement est une «mascarade durant laquelle il fera des promesses, qui comme toujours ne seront jamais tenues», ont-ils déploré.
«C’est le énième drame qui a lieu dans notre ville. Les responsables viennent ensuite, ils se font filmer, promettent des mesures puis disparaissent avec leurs promesses. Jendouba est l’une des ville qui a été la plus marginalisée par tous les gouvernements qui se sont succédé», a déploré un habitant qui a pris part au rassemblement. Et d »ajouter : «Tous les secteurs, ici, sont en souffrance et aucune réforme sérieuse, ni aucun plan de développement n’ont été mis en place. Alors ces visites ne nous intéressent pas, c’est du cinéma. Nous ne sommes plus dupes et nous n’allons plus nous taire», a-t-il dit en affirmant que le décès de Dr Aloui est «la goûte d’eau de trop. Il y a mort d’homme !»
Ainsi, les habitants ont manifesté devant l’hôpital dans une ambiance marquée par la colère et une forte tension et Hichem Mechichi, aurait même écourté sa visite. Il a quitté l’hôpital sous le sifflement et les dégages lancés par les manifestants qui criaient : «Jendouba souffre, Jendouba veut son droit à la vie !»
Y. N.
Donnez votre avis