Deux jours après le décès de Dr Badreddine Aloui,tombé dans la cage de l’ascenseur en panne de l’hôpital régional de Jendouba, le ministère de la Santé a annoncé une série de mesures ainsi que plusieurs limogeages, suite à ce drame qui a ébranlé la Tunisie.
Ainsi, le ministère a décidé le limogeage du du directeur général des Structures sanitaires publiques, le directeur du Centre d’études techniques de maintenance biomédicale et hospitalière, la directrice par intérim de l’hôpital régional de Jendouba ainsi que la chargée de la gestion de la direction régionale de la Santé.
Il a également été décidé de suspendre le chargé du comité médical de l’hôpital régional de Jendouba ainsi que le responsable de l’entretien de l’hôpital et ce en attendant les résultats de l’enquête administrative et pénale, ajoute le communiqué.
Le ministère de la santé a également annoncé l’affectation d’une équipe supervisée par le Chef de Cabinet du département afin de diriger la direction régionale de la Santé et l’hôpital régional de Jendouba et s’est engagé à mettre appliqué l’accord approuvé lors du Conseil régional de la Santé, qui s’est tenu le 3 octobre 2020.
Le communiqué ajoute qu’une autre équipe a été désignée afin d’inspecter les procédures de sécurité dans les hôpitaux publics et d’effectuer des évaluation dans le but de mener les travaux nécessaires, visant à assurer la sécurité des patients et des travailleurs des hôpitaux.
Cette équipe sera dirigée par le colonel major Abdeljabbar Khlouli, directeur de la maintenance et des études techniques à l’hôpital militaire de Tunis.
Le ministère de la Santé s’engage également à faire preuve de transparence et à annoncer les résultats des travaux de l’équipe ainsi que le suivi de la mise en œuvre de ses décisions.
Enfin, il a été décidé d’augmenter les fonds réservés pour la maintenance (budget 2021) et les consacrer pour l’amélioration des conditions de sécurité.
Hier, à l’Assemblée, le ministre de la Santé Faouzi Mehdi s’était engagé à prendre des mesures radicales. «Ce drame m’a ébranlé en tant qu’homme et en tant que médecin et me met face à mes responsabilités et face à un défi éthique et moral», avait-il lancé, en larmes…
Y. N.
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