L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a annoncé ce lundi 14 décembre 2020, que les présidents des blocs parlementaires, se sont réunis aujourd’hui, afin d’examiner un projet de motion, proposé par la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, relatif à la condamnation de la violence commise à l’égard des Femmes.
Selon le communiqué de l’Assemblée, à l’issue de cette réunion présidée par Samira Chaouachi, vice-présidente de l’ARP, il a été convenu de fixer, au 18 décembre, la date limite pour présenter les propositions de modification au bloc PDL.
Dans une déclaration aux médias, Abir Moussi a regretté l’absence de certains présidents de blocs parlementaires à cette réunion, en réaffirmant l’engagement du PDL, à faire face au discours rétrograde, obscurantiste, misogyne et pouvant porter atteinte à la femme.
Rappelons que la députée a été victime de violences, à plusieurs reprises, par les députés de la coalition Al-Karma, et qu’en octobre dernier, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) avait condamné l’agression de la présidente du PDL, par son collègue Seifeddine Makhlouf, chef du bloc islamiste, en dénonçant «un nouvel épisode de la série de violences politiques contre les femmes».
Plus récemment Mohamed Affes, député de cette même coalition, a tenu des propos déplacés et hostiles aux libertés, aux droits et à l’égalité, a porté atteinte à la dignité de la femme.
Son discours obscurantiste et discriminatoire a été dénoncé par plusieurs parties et des manifestations ont même été organisée devant l’Assemblée pour demander la levée de son immunité, sachant qu’il a été poursuivi en justice par l’union nationale de la Femme tunisienne (UNFT).
Le 7 décembre dernier, les députés Al-Karama ont même été jusqu’à agresser physiquement leurs collègues Amal Saïdi, Samia Abbou et Anouar Bechahed. Depuis plusieurs élus ont entamé un si-tin au parlement…
Y. N.
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