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L’artiste tunisienne Aïcha Snoussi décroche le Prix SAM 2020 (Vidéo)

Le 12e Prix SAM pour l’art contemporain a été décerné, hier 17 décembre 2020, à l’artiste tunisienne Aïcha Snoussi diplômée de l’Institut Supérieur des Beaux-arts de Tunis et de l’université de la Sorbonne et qui est représentée par la galerie La La Lande, pour son projet « Underwater ».

Aïcha Snoussi (31 ans), qui a a été sélectionnée parmi les 5 finalistes, en novembre dernier, a été choisie jeudi 17 décembre à l’issue des délibérations du comité scientifique 2020, composé de Sandra Hegedüs, Nicolas Bourriau, Gaël Charbau, Marta Gili, Sebastien Gokalp, Emma Lavigne, Jean-Hubert Martin et Jérôme Sans.

Le projet de fiction archéologique « Underwater » (Ta7t el Mé), a été créé par l’artiste à travers une collection d’objets, de vestiges, d’ossements qui représenteraient de cette civilisation.

«J’ai commencé ma collection au Benin ainsi que dans les marchés de Tunis, de Paris et de Marseille», explique l’artiste,en ajoutant : «Ces objets, ces vestiges sont mis en valeur, pour montrer ce qui est invisible, ce qui est caché, l’histoire des cultures minoritaires effacée par l’Histoire officielle».

Notons qu le prix SAM pour l’art contemporain est décerné chaque année par SAM Art Projects, en association avec le Palais de Tokyo. Il s’adresse à des artistes déjà représentés par une galerie européenne et offre à son lauréat la possibilité de réaliser son projet d’être exposé au Palais de Tokyo à Paris et d’éditer sa propre monographie.

De son côté la galerie La La Lande, qui a félicité Aïcha pour cette distinction rappelle que « Underwater » est une expérience d’archéologie immersive, une fiction politique faisant émerger à la surface une civilisation future disparue sous les eaux aux anti-savoirs queers, panafricains, décoloniaux.

«Cette fiction périmètre son terrain de fouille dans une poésie de l’urbain et du vivant et comprendra une installation d’objets disposés en inventaire (Dessins, cartes, ossements, pierres, liquides, livres, photographies, cahiers, plantes, enregistrements sonores, outils, godes, bouteilles, cheveux, cordes)… Ce travail d’inventaire cherche à tisser les liens étroits entre queerness, exil, colonialité, tout en redonnant sa puissance aux transmissions de l’histoire non écrite», ajoute la galerie, en indiquant que l’exposition aura lieu au Palais de Tokyo en 2022, accompagnée d’une édition monographique.

Y. N.

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