Hafedh Bouguerra, secrétaire général de la Fédération générale des agents du ministère de la Justice, est revenu ce matin du jeudi, 24 décembre 2020, sur les ondes de la radio nationale, sur le sit-in ouvert des agents judiciaires, entamé depuis un mois et dix jours.
Ce sit-in est à ne pas confondre avec la grève des magistrats, qui a pris fin la semaine dernière selon l’Association des magistrats tunisiens (AMT), et qui se poursuit selon le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT).
Hafedh Bouguerra a expliqué que sa fédération s’est réunie plus de 6 fois avec le ministère de la Justice, depuis la tenue de son congrès en février 2020, et qu’elle a organisé 4 manifestations en septembre dernier, sans qu’un accord ne soit trouvé avec la partie gouvernementale concernant ses revendications. D’où le recours au sit-in ouvert, en tant que mesure d’escalade.
Les revendications consistent, selon lui, en la généralisation des promotions exceptionnelles et de la prime de continuité à tous les agents du secteur, l’homologation des diplômes des agents du ministère et l’attribution de la prime aux agents chargés de l’exécution.
M. Bouguerra a, par ailleurs, assuré que les salaires des agents judiciaires sont les plus faibles par rapport aux autres fonctionnaires du secteur, et ce, malgré leur «énorme quantité de travail».
«Nous nous sentons très mal parce que le secteur judiciaire se limite aux magistrats, aux yeux du chef du gouvernement [Hichem Mechichi]. L’impression que nous avons est que nous sommes ignorés, que les agents judiciaires constituent un bouc émissaire», a-t-il regretté, en faisant allusion à l’attention accordée par M. Mechichi aux magistrats qui étaient en grève parallèlement au sit-in des agents judiciaires et avec lesquels un accord a été trouvé.
Quoi qu’il en soit, il est difficile de justifier ce genre de mesures radicales auxquelles recourent, de plus en plus fréquemment, les représentants des différents secteurs, essentiellement pour obtenir des augmentations salariales, et ce, au détriment du simple citoyen qui est le vrai bouc émissaire au bout du compte.
C. B. Y.
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