La situation à Sfax devient alarmante. Alarmante de par les chiffres, mais aussi par la saturation imminente des hôpitaux. Et les répercussions seront nationales. Car ces mêmes hôpitaux ont la tâche habituelle de drainer tout le sud du pays. Par conséquent leur saturation paralysera tout le pays dans une réaction en chaîne.
Par Dr Kaissar Sassi *
Le record atteint par la capitale du sud le 31 décembre 2020, 523 nouvelles infections pour une seule journée, a de quoi inquiéter.
Je n’ai pas d’ordre à donner, mais je pense que l’activation du nouvel hôpital militaire de Sfax est très urgente. Il faut entamer aussi, sur tout le gouvernorat, un dépistage massif avec mise en œuvre de tous les moyens nationaux, notamment les laboratoires, et isoler le maximum de cas positifs. Il faut également relancer massivement la sensibilisation des citoyens sur les gestes barrières.
La situation ne peut pas continuer de la sorte. On ne s’en sortira jamais sans le vaccin. Du coup, il faut mobiliser tous nos canaux diplomatiques et se procurer le vaccin le plus tôt possible. Il faut bouger des dernières places de la liste mondiale d’attente. C’est tout simplement scandaleux.
Le président de la république Kais Saied, accompagné de nos représentants diplomatiques, devront s’envoler aux États-Unis immédiatement. Le chef de gouvernement Hichem Méchichi, accompagné d’un comité scientifique, iront à Bruxelles pour demander une aide urgente à l’Union européenne (UE).
Il faut mobiliser toutes nos ressources et tous nos atouts diplomatiques pour obtenir 5 millions de doses de vaccin au plus tard en mars 2021. C’est une urgence nationale.
* Anesthésiste-réanimateur.
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