Pour redresser Tunisair, il ne faut pas être bardé de diplômes, être un génie ou appliquer les recettes toutes faites apprises dans les écoles de management mais il faut de la détermination et du courage. La nouvelle Pdg de la compagnie nationale tunisienne, Olfa Hamdi, répond-t-elle à ce profil ?
Par Chedly Mamoghli *
Tunisair est un bastion des réseaux d’influence, du régionalisme, du népotisme, du copinage et surtout du syndicalisme véreux et destructeur. Par conséquent, si Olfa Hamdi veut réussir, elle doit d’abord et avant tout décider un audit approfondi de la compagnie et que chacun assume ses responsabilités. Les activités des individus mis en cause par l’audit devront être gelées en attendant qu’ils soient jugés. Cette entreprise est minée par la mauvaise gestion, le vol, la corruption, les trafics et les magouilles.
Mettre hors d’état de nuire les fossoyeurs
Sans mettre hors d’état de nuire les fossoyeurs, sans mettre un terme à leur impunité et sans mettre un terme aux vols et aux trafics, la Gazelle continuera sa longue agonie et ne pourra être redressée. C’est la seule et l’unique solution. Et il ne faudra surtout pas se laisser impressionner par aucune partie qu’elle soit syndicale ou politique qui couvre et protège les ripoux.
Vouloir être consensuel et copain avec tout le monde est dévastateur. Il faut être intraitable avec les ripoux, les affronter et les mettre hors d’état de nuire afin d’assainir l’entreprise et de pouvoir la redresser.
Si Olfa Hamdi s’engage sur cette voie, nous la soutiendrons sans réserve.
Bon courage et comme le dit si bien l’adage, «À cœur vaillant rien d’impossible».
* Juriste.
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