Les internautes ont remarqué ces derniers jours une impressionnante prolifération de publications sponsorisées sur les réseaux sociaux, toutes vouées à glorifier le chef de gouvernement Hichem Mechichi et à attaquer, et souvent avec de grossières désinformations, au président de la république Kaïs Saïed.
Par Imed Bahri
Cela n’a tien de nouveau. C’est même devenu une tradition en Tunisie : certaines parties politiques payent beaucoup d’argent pour diffuser de la propagande à travers des pages Facebook louées, souvent à vocation non politique, et lui assurer, grâce au procédé de la sponsorisation qu’offre la plateforme de Marc Suckerberg, une très large diffusion sur le web, moyennant de grosses sommes en dollars.
Réputation, vous avez dit réputation ?
Cette campagne pro-Mechichi et anti-Saïed, il n’est pas difficile d’en deviner les initiateurs et les bailleurs de fonds, qui sont à rechercher du côté du «coussin politique» du chef du gouvernement, à savoir la malfaisante troïka composée d’Ennahdha, de Qalb Tounes et d’Al-Karama.
Cette campagne ressemble à s’y méprendre à celle qui avait été menée, presque par les mêmes parties, et toujours sur les réseaux sociaux, contre l’ancien chef de gouvernement Youssef Chahed, en 2019. A l’époque, elle était l’œuvre de Nabil Karoui et de son ami franco-tunisien, l’affairiste Lotfi Bel Hadj, un Gabésien proche de Rached Ghannouchi et du parti islamiste Ennahdha, qui dirige une boîte de communication, disposant d’une filiale ici même à Tunis, appelée UReputation, dont les missions sonnantes et trébuchantes consistent, comme son nom l’indique clairement, à faire la propagande de certains hommes politiques et à en attaquer d’autres. C’est, on l’a compris, au plus offrant et tous les coups sont permis, notamment le mensonge, la désinformation, la diffusion de rumeurs malveillantes et toute la panoplie de la «saloperie politichienne» dont ces gens-là sont capables.
M. Mechichi et son très précieux «coussin»
M. Mechichi doit être très content de son «coussin», qu’il sert avec un zèle renouvelé. C’est dans ce cadre et sous l’influence de ses maîtres du moment que le locataire de la Kasbah a d’ailleurs limogé brutalement, cette semaine, le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, dont le seul tort est d’avoir été choisi par le président Saïed, pour prendre lui-même sa place.
Le service après-vente est assuré par la bande de UReputation and Co, comme l’entreprise israélienne Archimedes, qui a déjà effectué des missions sonnantes et trébuchantes en Tunisie pour le compte de certains partis politiques.
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