En pleine déferlante Covid-19, alors que les professionnels de la santé, aux quatre coins de la Tunisie, ne savent plus où donner de la tête, obligés de compter les morts et de retenir leur souffle, le chef du gouvernement Hichem Mechichi s’amuse à remanier son gouvernement, comme s’il y avait péril en la demeure.
Par Imed Bahri
«La situation sanitaire en Tunisie est catastrophique. La pandémie de la Covid-19 est hors de contrôle, sa gestion est chaotique et les statistiques avancées sont faux : ils ne révèlent pas les vrais chiffres croyant ainsi bêtement nous rassurer», fait remarquer l’analyste politique Chedly Mamoghli, dans un post Facebook, dimanche 10 janvier 2021.
Pire encore : beaucoup de gens gravement contaminés sont livrés à eux-mêmes et les médecins disent qu’ils sont contraints de choisir entre les cas qui se présentent à eux dans les salles de réanimation ceux qu’ils estiment pouvoir sauver et laisser les autres mourir.
Voilà pour l’ambiance générale dans le pays. «Et pendant ce temps, le chef du gouvernement Hichem Mechichi, au lieu de monter au créneau et de gérer cette crise, s’occupe… de remaniement ministériel pour satisfaire Rached Ghannouchi (Ennahdha) et Nabil Karoui (Qalb Tounes), limoger les ministres choisis par le président de la république, Kaïs Saïed, pour se venger de ce dernier, et nous préparer un gouvernement Hichem Jemli bis», relève aussi Chedly Mamoghli, en reprenant certains des ministres qui étaient recalés lors de leur proposition par ce dernier, en janvier dernier, et qui étaient, à l’époque, pour la plupart, proposés par le tandem Ennahdha-Qalb Tounes, la fameuse coalition islamo-affairiste.
Ce qui est révoltant dans cette situation c’est qu’en pleine déferlante Covid-19, le président du parti islamiste «fait de la politique politicienne et réclame un remaniement immédiat», relève encore l’analyste, qui ajoute : «Chez lui et chez la coalition islamo-affairiste, la haine de Kaïs Saïed est au-dessus de tout et le servile serviteur de cette coalition du mal, Hichem Mechichi, ne leur refuse rien.»
«Nous avons critiqué et nous continuerons de critiquer le rendement de Kaïs Saïed car nous ne sommes pas dans une partisanerie aveugle mais, contrairement à la coalition du mal, ce n’est pas un traître et c’est un homme intègre et au-dessus de tout soupçon. Aujourd’hui, il est la cible d’une campagne d’une violence et d’une bassesse sans précédent. Nous ne laisserons pas les chiens de la casse s’acharner sur lui», écrit encore Chedly Mamoghli
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