Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, s’est adressé ce soir, mardi 19 janvier 2021 au peuple tunisien, notamment les jeunes suite aux récents événements ayant secoué la Tunisie ces derniers jours. Il a lu un texte écrit, froid, celui d’un ministre de l’Intérieur (poste qu’il occupe par intérim) soucieux de faire régner l’ordre… Ceux qui s’attendaient à des perspectives et des solutions aux problèmes des jeunes, connus depuis 10 ans, ont en eu pour leurs frais.
«Je vous comprends», a répété Hichem Mechichi, plusieurs fois, en affirmant que la colère de la jeunesse tunisienne est légitime, mais que le droit de manifester ne doit pas se transformer en pillages et en vandalismes, a-t-il dit, tout en menaçant d’appliquer la loi contre les auteurs de violences.
Droit dans ses bottes, Mechihchi, loin d’un discours d’un responsable capable d’apporter des perspectives à des jeunes en colère, qui explosent après 10 ans de marginalisation, de chômage, d’inégalité sociales et autres maux, n’a finalement rien pu apporter de concert ce soir, en s’adressant au peuple tunisien, à part répéter que la loi sera fermement appliquée contre les casseurs…
Hichem Mechichi a aussi tenté de rejeter la faute sur ses prédécesseurs, en indiquant que les gouvernements qui se sont succédé ont imposé leurs solutions et ont fermé la porte au dialogue… C’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Y. N.
Donnez votre avis