La députée Attayar Samia Abbou a fermement dénoncé l’agression, hier à l’Assemblée, de sa collègue Abir Moussi par le président de la coalition islamiste Al-Karama Seifeddine Makhlouf. «Je la soutiens inconditionnellement, la violence est une ligne rouge !», a-t-elle dit.
«Il prétend avoir été dérangé car elle le filmait, alors que lui même et ses députés ne font que filmer. En plus ce n’est pas une raison pour la violenter. Son comportement barbare est issue de l’école de la violence et de l’obscurantisme», a-t-elle ajouté, dans une déclaration, ce jeudi 28 janvier 2021, en affirmant que ses divergences politiques avec Abir Moussi ne l’empêcheront pas de la soutenir, car cette agression est grave.
Pour la députée Attayar, Seifeddine Makhlouf s’est intentionnellement rendu dans la salle, où les élus du PDL sont en sit-in, afin de les provoquer.
«Il a cherché le conflit pour se montrer et essayer de se refaire une image, car après avoir juré, il y a quelques jours de ne pas voter pour le remaniement, il a fini par se courber et le faire. Ces gens ont un sérieux problème avec eux même et avec les autres», a-t-elle encore dit.
Samia Abbou a ajouté que Seifeddine Makhlou veut faire croire à l’opinion publique que ceux qui soutiennent Abir Moussi, sont du côté de l’anti-révolution «et que pour être un vrai révolutionnaire, il faut être du côté de leur cheikh. Il a oublié que parmi eux, on compte désormais plusieurs anciens membres du RCD, à commencer par Mohamed Ghariani, puis Hassouna Nasfi parmi tant d’autres», a-t-elle encore dit.
La député Attayar a rappelé que la coalition dont elle est membre a observé un sit-in et une grève de la faim, pour dénoncer la violence à l’Assemblée : «Nous continuons à la dénoncer peu importe la victime. Quand on a des principes, ils ne changent pas en fonction des personnes et de ce fait je réitère mon soutien à ma collègue Abir Moussi».
Y. N.
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