Les arrestations de blogueurs et activistes politiques et de la société civile se poursuivent. Des jeunes sont ainsi contraints de passer (au moins) quelques jours derrière les barreaux, rien que pour leurs opinions ! Depuis la révolution de 2011, jamais la liberté d’expression n’a été aussi gravement menacée en Tunisie.
Le dernier en date est Rami Riahi, membre du bureau politique du Parti unifié des patriotes démocrates (Watad).
Il a été arrêté, mercredi 4 février 2021, suite à des publications Facebook où il a soutenu les protestations sociales, notamment la manifestation de samedi dernier à Tunis, et critiqué les forces de l’ordre et leurs syndicats.
La veille de son arrestation, Rami Riahi a raconté que des policiers ont illégalement retenu son frère pendant une heure et demi dans un poste de police après lui avoir demandé de les accompagner simplement pour recevoir la convocation qui lui a été destinée. Ils auraient par la suite saisi son téléphone et sa carte d’identité et lui ont fait une leçon de morale à propos des publications de son frère sur les réseaux sociaux.
Depuis la révolution de 2011, jamais la liberté d’expression n’est aussi gravement menacée en Tunisie. Bientôt, les régimes des anciens dictateurs, Ben Ali et Bourguiba, n’auront rien à envier à celui de Mechichi.
Cherif Ben Younès
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