A l’occasion de l’audition du ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, ce mardi 9 février 2021, par l’Assemblée, à propos de la campagne de vaccination anti-Covid-19, le député de la coalition islamiste Al-Karama, Seifeddine Makhlouf est revenu à la charge en évoquant à nouveau l’affaire rocambolesques relative à la fabrication, par un laboratoire tunisien, d’un médicament bio contre le coronavirus, qui avait fait de lui la risée, en novembre dernier.
Démenti à l’époque par les officiels, à l’instar de Dr Slim Ben Salah, président du Conseil national de l’ordre des médecins tunisiens ou encore Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis et membre du comité scientifique chargé de la lutte contre la Covid, Seifeddine Makhlouf persiste et signe, en affirmant aujourd’hui que «le médicament a obtenu le brevet en date du 11 janvier, en tant que médicaments à bases de plantes», a-t-il indiqué, en agitant fièrement une petite fiole qu’il avait à la main.
«Il a été reconnu comme médicament et non comme complément alimentaire comme indiqué par certains médias qui font vraiment pitié et qui ne croient pas en la valeur et en les compétences des tunisiens», a-t-il insisté, alors qu’en réalité c’est Mounir Bezzarga, professeur universitaire de mathématiques, «inventeur» de ce produit à base d’huiles essentielles, qui avait lui même affirmé qu’il s’agissait d’un complément alimentaire…
Makhlouf a poursuivi durant son intervention : «Le 26 novembre, j’avais annoncé qu’un laboratoire tunisien avait trouvé un médicament contre le coronavirus. J’ai soumis le sujet après avoir fait 30 ans d’études, après avoir travaillé 12 ans en tant qu’avocat et après m’être présenté aux législatives et après avoir été élu président d’un bloc parlementaire. Donc il me semble que je ne suis pas fou !».
«Mais malheureusement, ils ont préféré se moquer de moi, au lieu de se pencher sur le sujet, car ils ont cette stupide conviction que nous sommes des incultes…J’ai pourtant parlé de docteurs et de laboratoires et non de charlatans», a-t-il surenchérit.
Le député islamiste dit regretter que le ministère de la Santé n’ait pas pris contact avec le laboratoire pour tirer profit de cette affaire : «Quant à ceux qui croient que je travaille pour le laboratoire, je veux vous dire que vous êtes des malades !»…
Y. N.
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