«Après tant de bévues, de compromissions et d’aveux d’impuissance, le départ du chef du gouvernement Hichem Mechichi s’impose avec urgence», estime Elyes Kasri, l’ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne.
Tout en rappelant que le locataire du Palais de la Kasbah, qui s’accroche désespérément à son poste, se laisse instrumentaliser par l’alliance constituée d’Ennahdha, de Qalb Tounes et d’Al-Karama, dans son conflit contre le président de la république Kaïs Saïed, le diplomate ajoute : «Mechichi donne l’impression d’avoir du mal a se débarrasser des réflexes bureaucratiques d’un subalterne qui attend les instructions et demeure incapable de prendre des initiatives. Il n’arrive apparemment pas à se décider à remettre sa démission à celui qui l’a tiré de l’anonymat administratif qu’il n’aurait jamais du quitter». Et de conclure avec une ironie assassine : «Dans la conjoncture actuelle, la Tunisie a plutôt besoin d’un lion ou d’une lionne que d’un mulet.»
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