Des défenseurs du patrimoine de la ville de Jendouba ont lancé, mercredi 17 février 2021, un cri d’alarme pour sauver un monument historique appelé Dar El-Kadi, l’ancien palais de justice ou «tribunal des indigènes», situé en plein centre-ville.
Cet appel est soutenu par d’autres acteurs de la société civile locale, notamment des universitaires, des chercheurs et des conservateurs, soucieux de préserver les lieux de mémoire de cette ville du nord-ouest tunisien.
Dar El-Kadi, cette bâtisse, vieille de 130 ans, a été érigée en février 1890, neuf ans après l’instauration du protectorat français dans la régence de Tunis et la construction de la ville de Souk El-Arbaa, rebaptisée Jendouba à partir de 1966. Elle est à l’abandon depuis plusieurs années et sa façade au style architectural dit «colonial», est très détériorée.
En l’absence de travaux de restauration et d’aménagement, ce monument, qui incarne une histoire commune à tous les Tunisiens, est devenu, au fil des ans, un bâtiment délaissé, fragile et croulant, et face à l’inertie des responsables locaux, il risque de s’écrouler à tout moment.
Riadh Bouslimi, acteur culturel local.
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