Suite à l’agression et le harcèlement de plusieurs journalistes par des partisans d’Ennahdha se présentant comme membres du comité d’organisation de ce parti islamiste, lors de la manifestation organisée ce samedi 27 février 2021, à Tunis, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé de saisir la justice.
Dans un communiquée publié ce soir, le SNJT a fermement condamné ces agressions, tout en dénonçant le silence complice des dirigeants d’Ennahdha face à de tels abus : «Par son silence ce parti prouve sa volonté à vouloir avoir la mainmise sur les médias et encourage les agressions contre les journalistes».
Le SNJT affirme qu’il portera plainte contre les agresseurs et à leur têtes les membres du comité d’organisation, qui ont également violé la liberté et d’expression en empêchant les journalistes d’accomplir leur travail.
Notons que selon la journaliste Khaoula Boukrim, ancienne membre du bureau du SNJT, des collègues femmes ont été victimes de harcèlement sexuels par ceux qui se présentent comme membres du comité d’organisation, «et qui ont remplacé, aujourd’hui, la police».
«Des membres d’Ennahdha ont dépassé toutes les limites, ils ont touché mes collègues à des endroits de leurs corps, les ont harcelées et insultées. Des femmes nahdhaouies témoins de cette scène se réjouissait de ces abus», a-t-elle affirmé, en dénonçant l’inaction de policiers présents sur les lieux et en appelant les autorités à prendre des mesures contre cet harcèlement
Y. N.
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