La section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) de Mahdia est revenue ce lundi 1er mars 2021, sur les abus relevé dans deux écoles primaires à Chorbane, en alertant sur le comportement de certains instituteurs qui utilisent l’école publique pour propager des idées extrémistes. «Non à l’extrémisme de Daech dans les écoles de Chorbane!», alerte la Ligue, en appelant les autorités à ouvrir une enquête sérieuse à ce propos.
Faisant suite aux visites effectuées, le 24 février dernier, dans les écoles Mzehda et Chaouachine pour accompagner la journaliste Nedra Ismail, qui a réalisé un reportage pour Radio Monastir à propos de cette affaire, la LTDH a affirmé avoir relevé des abus par certains instituteurs, citant notamment l’interdiction d’afficher des photos en salle de classe, sous prétexte que c’est «haram» (péché), selon instits, dont certains effectuent la prière en classe, pendant les cours et qui sont en tenue afghane, la séparation des filles et des garçons dans la cour (file), le non respect du programme officiel du ministère de l’Éducation, et la propagation d’idées obscurantistes…
La LTDH qui a fermement condamné ces dépassements a dénoncé le silence des responsables de ces écoles, «qui ont laissé faire» et qui, comme on l’a vu dans le reportage réalisé par Monsatir FM, ont même défendu les instituteurs.
Le bureau régional de la Ligue des droits de l’homme fait aussi assumer la responsabilité au ministère de tutelle, à la délégation de la protection de l’enfance, ainsi qu’aux autorités régionales et locales.
«Nous appelons les autorités à ouvrir une enquête sérieuse et réaffirmons nitre rejet catégorique de toute tentative de propagation des idées extrémistes de Daech dans nos écoles et appelons à protéger l’intérêt supérieur de nos enfants et de leur garantir le droit à une éducation conforme aux normes scientifiques et civiles», lit-on dans le communiqué de la LTDH, qui a également appelé les citoyennes, les citoyennes et toutes les composantes de la société civile attachées à la démocratie et à l’État civil, à être vigilants et à faire face à la pensée obscurantiste.
Y. N.
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