Critiqué et accusé d’avoir porté atteinte à l’intégrité corporelle des enfants, le directeur de l’école privée « Echoala » à la cité Ettahrir (Tunis), qui avait emmené mardi dernier ses élèves chez le coiffeur pour leur faire couper les cheveux, affirme qu’il était de bonne foi et qu’il voulait rendre service, dit-il.
«Je les considère comme mes enfants et je les ai emmenés chez le coiffeur comme je l’aurai fait avec mon propre fils», a-t-il dit en affirmant qu’il n’y a pas eu de rasage comme indiqué par des médias, et que plus de 80% des parents l’ont remercié.
«Une minorité n’a pas apprécié cet acte car ils n’ont pas été prévenu au préalable et nous organisons des rencontres pour leur expliquer et nous présentons nos excuses à ceux qui n’ont pas apprécié ce geste», a-t-il encore indiqué, sachant qu’une réunion avec les parents est prévue cet après-midi.
Si le directeur avance sa bonne foi, le président de l’Association tunisienne de défense des droits de l’enfant (ATDDE), Moez Cherif, a quant à lui dénoncé, ce samedi 7 mars 2021, ce acte « inqualifiable», en rappelant que les enfants ont été emmenés chez le coiffeur sans l’autorisation de leurs parents, qui plus est, en dehors de l’établissement scolaire.
«C’est une atteinte flagrante à l’intégrité corporelle des enfants que rien ne peut justifier», a insisté Moez Cherif, en dénonçant le silence des autorités concernées face à de tels actes portant atteinte aux droits de l’enfant.
«L’impunité menace la santé psychologique et physique des élèves», a-t-il ajouté dans une déclaration à l’agence Tap, en appelant à la révision du code de protection de l’enfant.
Y. N.
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