Selon le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, il existerait une famille influente, opérant dans le secteur des banques, entre autres, qui chercherait à contrôler les institutions publiques tunisiennes.
C’est ce qu’il a déclaré, ce mercredi 10 mars 2021, en marge de la conférence annuelle de la santé.
Taboubi a, dans le même contexte, critiqué, à sa manière, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Koôli. «Il n’a pas voulu se respecter», a-t-il lancé.
Le syndicaliste a expliqué que le ministre tente d’éloigner les entrepreneurs qui souhaitent acheter les actions de l’État dans une institution pétrolière puissante, qui génère, selon lui, des bénéfices pour l’État évalués à 30 et 40 millions de dinars et dont ce dernier contribue à son capital à hauteur de 48%. Koôli appelle, également, si on en croit Taboubi, les contributeurs actuels aux actions de l’État dans cette entreprise à se retirer, en vendant ces actions à des parties privées.
Taboubi a, finalement, souligné que la centrale syndicale n’accepterait pas un dialogue économique qui ne concorde pas avec sa vision. «Tant que je suis au sein de l’UGTT, je vous jure que personne ne touchera à une institution publique», a t-il ajouté, sur un ton menaçant.
Reste à savoir si la vision de l’UGTT, qui s’oppose à toute tentative de privatisation, est vraiment bénéfique pour le pays dans les circonstances économiques actuelles. C’est sûr qu’il y a débat, et c’est dommage M. Taboubi ferme la porte du dialogue.
C. B. Y.
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