Au terme d’un meeting qu’elle a présidé hier, samedi 13 mars 2021, à Sfax, dans le cadre de sa tournée nationale de la «Révolution des lumières», Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, a ordonné le démantèlement de la tente ayant abrité, depuis le 13 décembre 2020, soit durant trois mois, le sit-in de protestation contre la succursale tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), fondée par le prédicateur jihadiste égyptien Youssef Al-Qaradawi, et soutenue, en Tunisie, par les partis Ennahdha et Al-Karama. Vidéo.
Evoquant les déclarations de Fatma Chakouat, vice-président de la section tunisienne de l’UIOM, à la chaîne islamiste Al-Insan, selon lesquelles des agents de sécurité et des militaires suivent les cours de formation religieuse dispensés par son institution, Mme Moussi a interpellé le président de la république Kaïs Saïed, le chef suprême des forces armées, selon l’article 76 de la Constitution de 2014, et le chef du gouvernement Hichem Mechichi, par ailleurs ministre de l’Intérieur par intérim, pour qu’ils ordonnent l’ouverture d’une enquête sérieuse sur ces agents de l’Etat qui suivent les enseignements d’une organisation classée terroriste dans de nombreux pays.
Mme Moussi a averti, une nouvelle fois, l’opinion publique sur ce qu’elle a qualifié d’«infiltration des forces sécuritaires et armées par l’islam politique» et mis les autorités de l’Etat devant leurs responsabilités.
I. B.
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