Hichem Mechichi chef du gouvernement et ministre de l’Intérieur par intérim, s’est rendu dans la soirée de ce lundi 15 mars 2021, à l’aéroport Tunis Carthage après l’agression des agents de la police des frontières par les députés Al-Karama, qui a tenté cet après-midi, de faire voyager de force une femme fichée S17 (objet de procédures frontalières pour suspicion de lien avec le terrorisme).
Le chef du gouvernement a affirmé son soutien aux agents agressés et leur appui dans la plainte qu’il porteront contre leurs agresseurs. Il a par ailleurs estimé que ce qu’il s’est passé cet après-midi à l’aéroport est inadmissible, confirmant que cela a touché au prestige de l’État, tout en affirmant que personne n’a le droit de faire sa loi et qu’il y a un processus judiciaire à respecter.
«L’immunité parlementaire ne doit pas se transformer en violation de la loi, peu importe qui en est l’auteur. Personne n’est au dessus de la loi», a-t-il insisté, tout en affirmant que les forces sécuritaires ont fait preuve «de retenue et de rigueur face à ce qu’il s’est passé cet après-midi».
Rappelons que les députés Al-Karama, à leur tête le porte-parole de cette coalition islamiste Seifeddine Makhlouf, se sont rendus à l’aéroport de Tunis-Carthage pour tenter de faire voyager de force une femme fichée S17, après que des agents de la police des frontières l’ont en empêchée.
Les élus islamistes ont insulté et violenté les agents et ont fait également porter la responsabilité à Hichem Mechichi qu’ils ont accusé de n’être pas intervenu en leur faveur et d’avoir permis à la police de poursuivre la procédure S17, qu’ils estiment injustes.
Y. N.
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