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Tunisie, le pays aux deux extrêmes

Rached Ghannouchi / Seifeddine Makhlouf / Abir Moussi.

Les islamistes et les destouriens dominent la scène politique en Tunisie. Ces deux extrêmes sont néfastes pour le pays et s’auto-nourrissent. L’une ne saurait exister sans l’autre. Elles s’auto-renforcent l’une l’autre… et ont besoin l’une de l’autre… Il y a pourtant une troisième voie que le Tunisien moyen s’entête à pas ne voir.

Par Nizar Chabbi *

En Tunisie nous avons deux extrêmes droites : une extrême droite religieuse, qui se drape du faux habit religieux comme dernier joker qui reste entre ses mains dans la partie de poker menteur qui mène le pays depuis plus de 10 ans vers les abysses de la perdition économique : le Parti Ennahdha avec à sa tête l’anachronique Rached Ghannouchi et ses incompétents acolytes (le botoxé et totalement incompétent et beau-fils de sa majesté, Rafik Bouchlaka, le fourbe Samir Dilou, le sophiste Abdelfattah Mourou, ainsi que tous les satellites qui gravitent autour de ce parti-secte, tel le mal nommé Coalition Al-Karama et le clown Seifeddine Makhlouf, qui fait office de chef de cet agrégat de névrosés et de «barbots» (capos) de cafés de secondes zones qui gravitent autour de lui, telles les parvenus comme Mohamed Affes… qui mérite bien son patronyme…; mais aussi une extrême droite fasciste, totalitaire et ouvertement nostalgique de l’ancien régime, des effluves du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), de ses méthodes moyenâgeuses. Cette frange représentée par l’affreuse Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, a soif du sang auquel les anciens caciques policiers et sécuritaires de l’ancien régime on pris goût et qui caressent le rêve de reprendre les manettes du pays.

Un pays pris en otage par deux factions d’extrême-droite

Ce pays, la seule exception du mal-nommé «printemps-arabes», est aujourd’hui l’otage de ces deux factions d’extrême-droite.

Ni l’une ni l’autre de ces deux plaies sociopolitiques ne s’intéresse aux problèmes qui préoccupent la plèbe : l’état du secteur de la santé en temps de pandémie de Covid-19, ni du secteur de l’éducation en ces temps de généralisation et de démocratisation de l’ignorance, ni de la déliquescence du secteur des transports ou de l’infrastructure du pays qui voit les trous au milieu des routes se multiplier plus vite que celles d’un gruyère, ni de l’état de l’aéroport principal du pays qui est devenu un repère de voleurs et de bandits patentés, ni de l’économie parallèle qui désormais représente plus de 50% des échanges du pays, ni de la prolifération des drogues diverses et variées (haschich, cocaïne, héroïne, ecstasy, et autres de drogues de synthèse…), ni des principaux secteurs sources de revenus pour le pays (phosphate, tourisme, tunisiens résidents a l’étranger, etc.).

Le faux choix entre la peste et le choléra

Ces deux extrêmes sont néfastes et s’autonourrissent. L’une ne saurait exister sans l’autre. Elles s’auto-renforcent l’une l’autre… et ont besoins l’une de l’autre… comme le bolchevisme et le fascisme se nourrirent l’un l’autre à une autre époque… pour qui connaît encore l’histoire.

Malheureusement, le principal carburant de ces deux plaies est la bêtise du tunisien moyen, qui s’auto-enferme entre ces deux extrêmes létaux.

J’envois ce message, comme une bouteille à la mer, pour celles et ceux qui savent encore réfléchir… et qui savent encore lire (une extrême minorité): ne cédez pas aux sirènes de ces deux prophètes de malheur, détournez-vous des appels à la guerre civile que ces deux démiurges claironnent, ne cédez pas au faux choix entre la peste et le choléra ! Une troisième voie existe ! Elle est sous vos yeux…

* Juriste.

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