Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe à Paris et ancien ministre de la Culture de François Mitterrand, a, dans un post sur sa page Facebook, rendu un vibrant hommage au grand peintre tunisien Rafik El Kamel, disparu la semaine dernière. Nous reproduisons son post ci-dessous…
Avec la disparition du peintre Rafik El Kamel, la Tunisie et le monde de l’art perdent l’une de ses plus grandes figures.
Bâtisseur de formes et d’images, il aimait transmettre son savoir et sa passion aux plus jeunes, en particulier aux étudiants de l’Ecole des Beaux Art à Tunis.
Précurseur et incroyable émissaire de la peinture abstraite, nous avions eu l’honneur de l’exposer à l’Institut du monde arabe en 2002.
“Perspective sur l’art arabe contemporain” avait connu un incontestable succès. Ses toiles parlaient et étincelaient. Elles avaient, en elles, l’esprit et la lumière de cette Méditerranée qu’il aimait tant.
Rafik El Kamel mettait à l’épreuve notre regard et, inlassablement il traduisait nos émotions et nos songes.
Sa maîtrise élégante de la couleur et l’intelligence de ses traits font de lui un des peintres les plus marquants du paysage artistique arabe contemporain.
Nous continuerons longtemps d’admirer l’étendue et la beauté de sa palette de couleurs.
Et nous ne cesserons jamais de nous confronter au regard lucide et lumineux que Rafik El Kamel portait sur le monde.
Donnez votre avis