Malgré la crise sanitaire du coronavirus et la crise économique que traverse le pays, les Tunisiens tiennent toujours aussi ardemment à accomplir le devoir religieux du pèlerinage islamique (ou al-hajj). Cette année, 203.613 d’entre eux ont présenté leurs candidatures pour faire le déplacement à la Mecque, en Arabie saoudite.
Au menu, comme il y a plus de 1.400 ans, il y aura les traditionnelles rondes autour de la Kaaba, les 7 marches entre entre Safâ et Marwah ou encore la «lapidation» du personnage imaginaire Satan (qui représente le mal dans plusieurs religions monothéistes, dont l’islam).
Rien n’a changé et ne changera en ce qui concerne les rites, toujours aussi primitifs. Ce qui évolue, par contre, d’une année à l’autre, c’est le coût de ce précepte religieux, qui est aujourd’hui de l’ordre d’une dizaine de milliers de dinars par individu.
Beaucoup d’argent donc qui va droit vers les poches des autorités saoudiennes, lesquelles font d’al-hajj un vrai fond de commerce, profitant de la crédulité des pratiquants et de leur disposition à tout donner pour être à la Mecque entre les 8 et 13 du mois lunaire de dhou al-hijja pour accomplir ce pilier magique de l’islam, qui permet de faire table rase, selon cette religion, de tous les péchés antécédents.
Notons toutefois que la tenue du pèlerinage islamique n’est pas certain à 100% cette année, en raison du coronavirus. Il est toutefois attendu que les autorités saoudiennes le confirment, en mettant en place des restrictions sanitaires et en limitant le nombre de candidats acceptés, sachant que l’année dernière il a été annulé.
Cherif Ben Younès
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