Selon le président du parti Machrou Tounes, Mohsen Marzouk, les solutions pour résoudre la crise politique que traverse la Tunisie consistent en premier lieu en la destitution de Rached Ghannouchi de la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en échange de l’engagement de tous les partis politiques en conflit à ne pas perturber le fonctionnement du parlement.
Il estime qu’avec son statut actuel, Ghannouchi fait partie intégrante de la crise, «surtout après la transformation de l’ARP en une institution qui protège les criminels et les fugitifs», a-t-il dit, faisant allusion à l’affaire Rached Khiari.
«Le président de la république doit appeler à un dialogue national, en coopération avec l’Union générale tunisienne du travail, et préparer, d’ici un an, un référendum sur le système politique», a également suggéré l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, dans une déclaration accordée, ce lundi 26 avril 2021, à Mosaïque FM.
Marzouk a, également, appelé à la création d’un haut comité des urgences économiques, auquel participent des représentants du gouvernement, de l’ARP et de la présidence de la république, et à un congrès national populaire supervisé par les organisations de la société civile.
En revanche, il a estimé que la destitution du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, ne serait pas une bonne idée actuellement, car la Tunisie a besoin de stabilité et que «des rapports de renseignements parlent d’attentats terroristes qui pourraient viser la Tunisie dans la période à venir».
Marzouk a, par ailleurs, invité Mechichi à se concentrer davantage sur les questions économiques, faire face à la crise sanitaire et éviter les conflits politiques inutiles pendant cette période.
C. B. Y.
Donnez votre avis