Le parti Al-Massar a dénoncé le meurtre de Refka Cherni, tué par balles par son mari agent de la garde nationale de son état, et a fermement condamné la montée des violences faites aux femmes. «L’éradication de ce fléau passe également par l’éducation à l’égalité des sexes et l’exigence du respect de l’égalité totale entre hommes et femmes dans la formation et le recrutement des juges et des policiers», estime le parti.
Al-Massar prend part à la campagne nationale contre les violences faites aux femmes et les féminicides en Tunisie, lancée suite au crime odieux perpétré au Kef et qui a fait couler beaucoup d’encre et de larmes, d’autant que Refka Cherni avait déjà signalé les violences conjugales dont elle était victime.
Rafka Chetrni, est l’une des milliers de femmes qui sont quotidiennement soumises à la violence dans l’environnement familial restreint, dans l’environnement professionnel et dans la rue… Une autre victime de l’impunité, de la négligence de la justice dans la protection des victimes de violence, une victime d’une culture dominante justifiant la violence à l’égard des femmes et cherchant constamment des justifications, qui ne font que la nourrir et la normaliser, a déploré Al-Mssar.
Ce féminicide a relancé le débat sur les violences conjugales et les féminicides et pour Al-Massar, une des cause principales de ces abus, est le laxisme des corps chargés d’appliquer la loi et censés protéger les victimes, estime le parti, qui affirme son rejet de toutes les tentatives de justifier ce crime lâche, injustifiable et odieux.
Tout en appelant le ministère à revoir et vérouiller le processus permettant aux agents d’être en possession de leurs armes, en dehors du service, tout en s’assurant que cela ne représentera pas de danger à leur entourage, le parti appelle le pouvoir judiciaire à appliquer la loi N°58 pour punir les bourreaux et protéger les victimes.
Y. N.
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