En ce début de semaine, plusieurs régions du pays ont connu des manifestations en soutien à la cause palestinienne, et ce, à l’initiative d’associations, partis et organisations nationales. Ce mardi 18 mai 2021, une manifestation devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a notamment eu lieu.
Dans un contexte sanitaire délicat, les mêmes erreurs sont en train de se produire en Tunisie, malgré la noblesse de la cause.
En parallèle, les députés continuent à examiner les derniers événements relatifs au conflit israélo-palestinien et sont en voie de proposer un projet de loi criminalisant la normalisation avec l’État hébreu.
Il s’agit, en effet, d’une demande largement populaire, exprimée par les manifestants, mais y répondre positivement est surtout une réaction populiste de la part des députés qui savent très bien que l’État tunisien ne normalise déjà pas avec Israël, et que la seule escalade possible dans cette optique serait de ne plus normaliser avec les pays qui soutiennent l’État sioniste, à l’instar des États-Unis. Ce qui est bien entendu impossible car se serait une opération de suicide économique.
Si par criminaliser la normalisation avec Israël, on entend mettre en place des lois punissant les Tunisiens qui se marient avec des Israéliens ou qui jouent, dans le cadre de cadres de compétitions sportives, avec des Israéliens, c’est qu’il s’agit de réprimer maladroitement et inutilement les libertés individuelles des citoyens tunisiens.
C. B. Y.
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