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Covid-19 : Retarder la 2e dose de vaccin pour doubler le nombre de vaccinés

Et si on séparait de six mois la première et la seconde dose de vaccin contre le Covid-19 – la première assurant à elle seule 80% de protection contre le virus – pour pouvoir vacciner le plus grand nombre de personnes et, surtout, les plus jeunes d’entre nous, la vaccination massive étant le meilleur moyen pour arrêter de la pandémie ?

Par Dr Rafik Boujdaria *

Une étude menée par le ministère de la Santé italien et l’Institut national italien de la santé (ISS), la première à évaluer l’efficacité des vaccins en Europe, révèle que le nombre d’infections à la Covid chez les adultes vaccinés (avec du Pfizer, Moderna ou AstraZeneca) chute de 80% après l’injection de la première dose.

«35 jours après la première dose, on observe également une réduction de 90% des hospitalisations et de 95% des décès», ajoute Silvio Brusaferro, le président de l’ISS.

L’étude, menée sur 13,7 millions de personnes vaccinées, confirme que la stratégie vaccinale consistant à retarder la seconde dose est payante. Elle corrobore aussi de précédentes études montrant que la primo-vaccination est particulièrement efficace.

Dans ce contexte, on peut même se demander à quoi sert la seconde injection, notamment pour l’AstraZeneca qui s’appuie sur la même technologie que le vaccin Janssen, qui ne nécessite lui qu’une seule dose. Mais évidemment, les fabricants ont tout intérêt à multiplier les doses; Pfizer préconise même «une troisième piqûre d’ici six mois à un an», alors qu’aucune étude ne vient soutenir l’utilité d’une telle mesure.

Clairement, dans nos conditions de pénurie de vaccin en Tunisie, je suis pour une seule dose de vaccin Pfizer, Astra Zeneca et Spoutnik et retarder la deuxième dose, le rappel pourra se faire après 6 mois, comme pour le vaccin après un contact avec le virus, ça nous permettra de doubler le nombre de vaccinés mais surtout de vacciner les jeunes malades.

PS: je suis pour l’évaluation de la protection de ceux qui ont eu le vaccin Sinopharm pour décider du renfort ou non par un vaccin à ARNm.

* Chef de service de médecine d’urgence à l’Hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana.

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