Rachida Ennaïfer, ancienne conseillère, chargée de la communication, auprès du président de la république, Kaïs Saïed, est revenue, ce mardi 25 mai 2021, sur le document supposément fuité de Carthage, publié, dimanche dernier, par le journal électronique Middle East Eye (MEE), selon lequel le chef de l’État planifierait un coup d’État constitutionnel.
Ennaïfer a affirmé, lors d’un passage sur les ondes de Mosaïque FM, que Kaïs Saïed «n’est pas du genre à opter pour ce genre d’actions», et que «c’est quelqu’un qui tient à appliquer la loi».
Elle a, par ailleurs, expliqué que le document présenté par le site basé à Londres n’est pas officiel et que son contenu s’apparente à un brouillon et «montre en même temps le niveau limité de ceux qui l’on préparé».
«Le fait de parler sans cesse d’un coup d’État vise à préparer le peuple à ce scénario», a-t-elle encore estimé, ajoutant qu’il est possible qu’une partie étrangère cible la Tunisie en vue d’exploiter la crise actuelle qu’elle traverse pour avorter «l’expérience démocratique tunisienne unique en son genre malgré toutes les difficultés».
Rappelons que Middle East Eye a publié, dimanche, un document qu’il a qualifié de «top secret», étalant les grandes lignes d’un prétendu coup d’État par le président Saïed.
Le plan, présenté dans le document consisterait à ce que Saïed convoque ses rivaux politiques au palais présidentiel et annonce le coup d’État en leur présence, sans leur permettre de partir, et ce en s’appuyant sur l’article 80 de la constitution. Et ainsi annoncer instaurer une «dictature constitutionnelle». «D’autres hommes politiques et hommes d’affaires importants seraient arrêtés simultanément», indique encore MEE, qui affirme détenir le document en question d’une une source à l’intérieur de la présidence, et qu’il est adressé à Nadia Akacha, ministre conseillère et directrice du cabinet de Kaïs Saïed.
Sur un autre plan, Interrogée sur les raisons de sa démission de la présidence de la république et sur la véracité du conflit qu’elle a eu avec Nadia Akacha, Rachida Ennaïfer a indiqué que ce point nécessite une longue explication, donnant tout de même une réponse brève…
«Oui j’ai eu des différends avec la cheffe de cabinet du président au sujet des orientations générales. J’avais un projet qui complétait celui de Kais Saïed. Je comprends encore ses orientations et objectifs mais les lacunes ont toujours accompagné son travail. Actuellement, il n’y a presque plus de conseillers auprès du chef de l’État. Personne ne parle au nom de la présidence de la République», a-t-elle expliqué.
C. B. Y.
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