L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) appelle à préserver les structures de l’Etat et l’appareil de production, à renforcer l’état de droit et à lutter contre la corruption afin de rétablir la confiance des investisseurs nationaux et internationaux.
Le comité directeur de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) réuni en session extraordinaire le lundi 26 juillet 2021 prend acte des mesures exceptionnelles annoncées par monsieur le président de la république le dimanche 25 juillet.
Le comité directeur rappelle son attachement à la poursuite et l’accomplissement du processus de la transition démocratique visant à bâtir des institutions modernes et efficientes en mesure de concrétiser les objectifs du changement voulu par le peuple tunisien en 2011. A cet égard, le comité insiste sur la nécessité de préserver les structures de l’Etat et l’appareil de production dans un climat de paix et loin de toutes les tensions.
L’Institut arabe des chefs d’entreprises a depuis longtemps attiré l’attention sur les risques liés à la mauvaise gouvernance, à l’absence de vision économique et sociale et à la situation de blocage politique qui ont précipité le pays dans la crise économique et sociale que nous connaissons aujourd’hui.
La résolution de cette crise institutionnelle devrait permettre à la Tunisie de:
– renforcer les acquis démocratiques ;
– asseoir un système de gouvernance permettant de mener à bien les réformes et politiques publiques rendues nécessaires ;
– renforcer l’état de droit et lutter contre la corruption afin de rétablir la confiance des investisseurs nationaux et internationaux à même de favoriser l’émergence de nouvelles opportunités d’investissement et d’emplois pour une croissance durable et inclusive.
Le comité directeur de l’IACE attire l’attention sur la nécessité d’adopter les mesures nécessaires pour éviter l’installation d’un effet de panique pouvant affecter l’économie du pays (retraits massifs de cash, chute de la bourse, mouvements du marché monétaire, dépréciation de la monnaie, financement du commerce international, confiance des investisseurs étrangers, ruée vers les produits de base et les difficultés d’approvisionnement qui pourraient en découler) et recommande de donner plus de prérogatives à la Banque Centrale pendant cette période transitoire pour rassurer les opérateurs et les marchés.
Dans ce contexte, l’Institut arabe des chefs d’entreprises rappelle qu’il est important de clarifier les prochaines étapes devant conduire à une normalisation de la situation, d’apporter des réponses aux attentes de la population en matières économique et sociale et de mobiliser des compétences qui allient expérience, courage et capacité d’exécution.
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