Bien que n’étant ni condamnée ni poursuivie en justice, Zohra Djilani, fille de Hedi Djilani, ancien président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et épouse de Belhassen Trabelsi, le beau-frère de l’ancien président, feu Zine El-Abdine Ben Ali, se voit refuser tout document officiel pour elle et ses enfants depuis 2011.Un État de droit et juste ne doit pas se livrer à de telles injustices. Sa sœur, Nefissa Djilani Mami, se plaint de cette injustice dans le post facebook que nous reproduisons ci-dessous.
Des fois, nous sommes résignés à subir un sort que nous ne méritons pas! Nous sommes surtout fatigués de dénoncer, de pleurer sur les réseaux sociaux inutilement !
Ensuite on se dit que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir et peut être, que quelqu’un, quelque part va regarder notre dossier et voir ce que nous savons déjà.
Nous avons subi une injustice sans nom au vu et au su de tous et ce depuis plus de 10 ans.
Je ne peux pas écrire un statut pour citer toutes les injustices subies, il faudrait écrire un livre pour ça ! Et
Je ne veux pas revenir sur l’histoire de Sofiene Ben Ali, «allah yarhmou», parce que tout le monde sait ce qui s’est passé, sauf qu’il est considéré comme un dommage collatéral et que lui n’a pas la chance des révolutionnaires et des «martyrs» et n’a pas de comité ou de parti politique pour le défendre ou défendre ses enfants.
Maintenant j’espère qu’on pourra au moins rattraper le dossier de Zohra.
J’aimerai rappeler que ma sœur Zohra qui n’a jamais volé un centime, qui ne fait partie d’aucun parti politique, qui n’a jamais fait de mal à personne (ceux qui la connaissent témoigneront de la bonté de ma sœur aînée Zohra) est en exil depuis 2011 sans papiers. Elle figure sur une liste de criminels envoyée par la Tunisie. Elle y figure avec ses 4 enfants (Farès le plus jeune est sur cette liste depuis qu’il a 3 ans).
La Tunisie ne veut envoyer aucun document à Zohra : ni passeport, ni carte d’identité. Ils sont apatrides depuis 2011!
Nous avons fait part de la situation à toutes les associations possibles et imaginables. Mais notre dossier n’intéresse personne parce que le peuple a décidé que nous étions coupable et «Echaâb yourid al mouhasaba», même si on n’a rien fait, juste pour nous traîner dans la boue, juste parce qu’ils n’aiment pas ce qu’on représente, juste parce que la vie n’a pas été clémente avec eux, nous voir souffrir leur fait du bien (c’est juste un constat personnel).
Et tous les gouvernements qui se sont succédé savent que défendre les «roumouz» va leur faire perdre des points, donc ils zappent, et ils laissent faire!
Mais nous finirons par avoir gain de cause! «Fama rabi».
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