Aujourd’hui, on a, en Tunisie, un président déterminé à couper la tête de l’hydre de la corruption. Ou bien il est soutenu pour couper la tête de l’hydre de la corruption ou il bien est empêché par les pressions internes et externes de certaines grandes puissances, des islamistes et de la cinquième colonne et à ce moment-là, l’hydre de la corruption va bouffer tout le pays.
Par Chedly Mamoghli *
L’affaire de la magistrate arrêtée (avant-hier, mardi 10 août 2021, Ndlr) en possession de 1,5 million de dinars (en coupures de monnaies étrangères, somme non déclarée à la douane, ce qui est interdit par le code de change, Ndlr), est de surcroît récidiviste, faisant partie d’un réseau de trafic de devises implanté à El-Jem et Msaken. Son arrestation n’est pas le fruit du hasard mais l’aboutissement d’une enquête, comme l’a souligné le porte-parole de la douane.
Complices de l’hydre de la corruption ou idiots utiles
Cette affaire n’écorne pas seulement la réputation et l’image de la magistrature mais montre surtout l’étendue du système de corruption («mandhoumet al-fassad») en Tunisie, une pieuvre qui est présente partout. C’est la énième preuve que quand on dit que la corruption est la maladie chronique qui ravage la Tunisie, on ne rigole pas.
Ceux qui n’ont pas encore compris que la lutte contre la corruption est la priorité absolue en Tunisie n’ont rien compris. Rien de rien. Et d’ailleurs, il devient clair comme l’eau de roche, ceux qui (à propos des mesures constitutionnelles annoncées le 25 juillet dernier par le président Kaïs Saïed, Ndlr) répètent comme des perroquets la fable du coup d’Etat et du retour de la dictature à Tunis sont ou bien complices du système de corruption et jouent aux prophètes de la démocratie, en essayant de faire pression en Tunisie et à l’étranger pour que Saïed fasse marche-arrière, parce qu’ils ont une peur bleue de rendre des comptes, ou bien ce sont des idiots utiles, souvent de gauche et toujours à côté de la plaque, qui font la fine bouche en donnant des leçons à deux balles à longueur de journée, parfois depuis l’étranger (et on ne les entend d’ailleurs jamais parler de l’hydre de la corruption).
L’hydre de la corruption menace de bouffer tout le pays
Aujourd’hui, on a un président déterminé à couper la tête de l’hydre de la corruption. Ou bien il est soutenu dans sa mission ou bien il est empêché par les pressions internes et externes de certaines grandes puissances, des islamistes et de la cinquième colonne, et à ce moment-là, l’hydre de la corruption va bouffer tout le pays.
Il n’y aura ni reprise économique, ni prospérité ni croissance ni lendemains meilleurs tant que la corruption endémique gangrènera le corps de la Tunisie. La vraie révolution c’est contre la corruption.
* Juriste.
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