Intervenu sur Express FM, ce jeudi 19 août 2021, Khalifa Chibani, ancien colonel et porte-parole du ministère de l’Intérieur, est notamment revenu sur les récentes nominations au sein du département par le président de la république, Kaïs Saïed.
Pour lui, le chef de l’État cherche essentiellement à éloigner le ministère de l’Intérieur des tiraillements politiques, ajoutant que la désignation d’un nouveau ministre de l’Intérieur entraîne naturellement des changements en ce qui concerne les directeurs et hauts fonctionnaires de ce département.
Et d’ajouter que le président Saïed avait déjà prévenu que ceux qui se sont infiltrés dans le ministère de l’Intérieur se retrouveront hors-jeu (sans doute par allusion au mouvement Ennahdha, au pouvoir depuis 10 ans).
«Je pense que la décision du président de la république est une première étape vers la réalisation de la neutralité et l’impartialité du ministère de l’Intérieur», a également déclaré M. Chibani, estimant que ce département «symbole de la souveraineté et de la sécurité» a été un objectif pour plusieurs parties politiques et que celles-ci ont tenté de mettre la main dessus ces 10 dernières années.
«Les nominations basées sur l’appartenance partisane ont eu lieu dans tous les ministères et non pas selon les qualifications et les compétences des individus», a-t-il regretté.
Rappelons qu’après l’annonce des mesures exceptionnelles du 25 juillet, Saïed a nommé Ridha Gharsallaoui à la tête du ministère de l’Intérieur. Hier, il a désigné Sami Hichri en tant directeur général de la sûreté nationale et Chokri Riahi en tant commandant de la Garde nationale.
C. B. Y.
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