Invité hier, vendredi 27 août 2021, dans l’émission »Win inti win ahna » sur Shems FM, le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Anas Hmaidi a déclaré que le procureur de la Cour d’appel de Nabeul, Khaled Abbes, a complètement contrôlé le dernier mouvement dans le corps de la magistrature, soulignant que ce dernier avait manipulé l’affaire de harcèlement sexuel impliquant un député (Zouhaier Makhlouf, Ndlr), indiquant que tous les juges qui avaient remis cette affaire dans son cours normal ont été exclus de ce mouvement par Khaled Abbes.
Anas Hmaidi a également souligné la responsabilité du président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM, Youssef Bouzakher, dans ce mouvement auquel il a participé et qu’il a approuvé, et ce dans le but de pousser le conseil «vers la porte de la tyrannie au lieu de celle de la réforme», selon son expression, laissant entendre par «porte de la tyrannie» la soumission des magistrats aux lobbys politiques et aux groupes d’intérêt.
Anas Hmaidi a aussi affirmé que ses collègues sein de l’AMT étaient choqués par ce mouvement dans le corps judiciaire, qui aurait dû rompre avec ce qui se pratiquait dans les mouvements précédents et prendre le chemin de la réforme conformément aux exigences de la situation actuelle dans le pays.
Il est à noter que l’AMT avait publié un long communiqué sur le mouvement judiciaire pour l’année 2021-2022, dont elle a critiqué le contenu et la forme, ainsi que les manquements l’ayant entaché.
I. B.
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