Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, aujourd’hui, jeudi 2 septembre 2021, Brahim Bouderbala bâtonnier de l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat), ainsi que Bassem Trifi, vice-président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), et son secrétaire général Bechir Laabidi.
C’est ce qu’indique la présidence dans un communiqué, en précisant que les représentants du Syndicat national des journalistes Tunisiens (SNJT) n’ont pas pu se présenter à cause d’un engagement lié à leur activité.
Cette rencontre organisée au lendemain des violences policières contre des manifestants et des journalistes, hier, au centre-ville de Tunis, a permis au président de réitérer son engagement à respecter les droits et les libertés et d’affirmer qu’il n’acceptera aucune injustice et que la loi sera appliquée de la même manière à tous les Tunisiens, et ce, sans exception, estimant que nul n’est au dessus de la loi.
Le chef de l’État, s’est également exprimé sur les mesures administratives prises contre certains avocats et députés suspectés de corruption. Et sans les nommer, il a affirmé que certains détiennent des biens et une fortune inexpliquée, parfois en leur nom, souvent au nom de leurs épouses, et ce, depuis qu’il ont été nommés à des postes de responsabilités, et en déplorant que des voix avaient même été achetées au parlement pour faire passer des lois entre autres infractions et abus.
Kaïs Saïed a dans ce sens réaffirmé sa volonté à lutter contre la corruption et à faire en sorte que chacun assume ses responsabilités, en indiquant qu’il n’y aura pas de retour en arrière et que les droits et les libertés sont une ligne rouge, qu’il ne permettra à personne de franchir.
«Il n’y a aucune dictature, mais l’application de la loi contre les contrevenants. D’ailleurs il faut savoir que je n’ai jamais poursuivi quelqu’un pour son opinion, je n’ai d’ailleurs porté plainte contre personne. Mon objectif est d’éradiquer la corruption et faire en sorte de rétablir l’égalité entre tous les citoyens», a-t-il dit, en ajoutant : «Quant on voit une dame âgée descendre au fond d’un trou pour y chercher de l’eau alors que d’autres s’enrichissent illicitement en volant l’argent du peuple, on ne peut pas rester les bras croiser face à cette injustice et cette inégalité qui n’ont que trop duré».
De son côté, Brahim Bouderbala a estimé que le discours du président a été rassurant et qu’il a de nouveau exprimé sa volonté à lutter contre la corruption et les corrompus et son engagement à préserver les libertés et les droits.
«Cela a rassuré les citoyens, les associations et les organisations. Si le geste suit la parole, on peut dire qu’avec l’application de toutes ces idées présentées aujourd’hui et qui nous ont rassurés, on parviendra à avancer sereinement», a indiqué le bâtonnier de l’Ordre des avocats à l’issue de cette rencontre.
Y. N.
Voir la vidéo de la rencontre.
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