L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a appelé, hier, mardi 7 septembre 2021, via un communiqué, les agriculteurs à réduire de moitié leur production de volaille et à s’orienter vers la vente de poulets vivants.
L’Utap a précisé que cet appel intervient suite à «la mainmise des grandes entreprises sur le secteur de l’aviculture et les pressions exercées pour l’achat des volailles vivants aux éleveurs en dessous du cout de production».
L’organisation syndicale a, par ailleurs, déploré le coût élevé de la production d’un kilogramme de poulet vivant, surtout à la lumière des difficultés auxquelles le secteur est confronté en raison de la hausse excessive et continue des prix des fourrages.
Elle a également appelé les agriculteurs à être solidaires et à rejeter les pratiques arbitraires des abattoirs des volailles et les spéculateurs et entreprises qui dominent le secteur et le contrôlent, qui leur ont infligé de lourdes pertes et aggravé leur endettement.
De son côté, le conseiller économique de l’Utap, Fathi Ben Khalifa, a déclaré, sur les ondes de Mosaïque FM, que l’agriculture enchaîne les pertes depuis 2014 en Tunisie, regrettant la passivité de l’État.
«En Tunisie, le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles fixe le prix du kilo de poulet vivant. Actuellement, il est de 3,840 dinars. Les grandes entreprises imposent un prix de 3,7 dinars le kilo qui ne couvre pas les coûts de production», a-t-il notamment expliqué.
C. B. Y.
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