Al-Jazeera, la chaîne de l’Etat du Qatar, est, depuis le 25 juillet 2021, en train de mener une campagne de dénigrement contre la Tunisie et son président Kaïs Saïed, qualifié de «dictateur», et, en parallèle, de nous vendre la «démocratie» des Talibans en Afghanistan.
Pour l’instrument médiatique de Tamim Al-Thani, qui ne rate aucune occasion pour dénigrer la Tunisie avec mépris et dédain, la dernière des dernières a eu lieu hier soir, samedi 11 septembre, dans l’émission «Fawqa al-solta», où ses journalistes comparent la Tunisie de Kais Saied et l’Afghanistan des Talibans et affirment que ces derniers ont réussi à former leur gouvernement plus rapidement que le président tunisien (photo 1). Cela est certes vrai, mais la comparaison est pour le moins forcée, malintentionnée et malhonnête, mais d’une malhonnêteté à laquelle cette chaîne de propagande islamiste nous habitués. Cela fait d’ailleurs longtemps qu’on a cessé de croire au professionnalisme de ses journalistes, de vrais mercenaires de la plume déguisés en analystes politiques.
Le fait que le gouvernement des Talibans contienne, entre autres figures du terrorisme mondial, le fils du mollah Omar comme ministre de la Défense (photo 2), ne dérange nullement ces «mercenaires», qui sont plus soucieux de défendre la démocratie tunisienne malmenée par le président Saïed.
Le Qatar, État satellite des États-Unis et sa base militaire avancée au flanc de l’Iran, est on le sait en pleine opération de normalisation des Talibans, des islamistes radicaux doublés de trafiquants de drogue, pour les rendre fréquentables. Et, au passage, il se permet de taper sur la Tunisie qui a vomi les islamistes du parti Ennahdha, succursale tunisienne de l’Organisation mondiale des Frères Musulmans, soutenus par l’émir Tamim Al-Thani, une marionnette de Washington dirigeant d’une main de fer ses 300.000 sujets, tout en jouant le rôle de majordome des Américains dans le monde arabo-musulman et d’acheter le silence sonnant et trébuchant des médias voire même des États occidentaux émargeant sur ses largesses bien ordonnées.
Peut-être que pour trouver grâce aux yeux de Tamim et de son État-télévision, la Tunisie doit-elle «se talibaniser» et abriter un émirat dirigé par un gouvernement de djihadistes!
Que le petit émir se mette une fois pour toute ceci dans la tête : cela n’arrivera jamais, car la Tunisie n’est pas un État de carton-pâte comme le Qatar, un émirat créé ex-nihilo dans les années 1970 et pourri par l’argent du gaz et du pétrole… La Tunisie a 3000 ans d’histoire et a été le berceau de plusieurs civilisations, son premier parlement remontant au temps de Hannibal et de Carthage.
La Tunisie n’est pas non plus l’Afghanistan, un pays héritier d’une longue histoire et marqué par plusieurs civilisations, mais qui a été détruit par les… amis et protégés de Tamim.
Imed Bahri
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